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CEP RSV–HVS : Des faits accablants

La CEP RSV vient de rendre le résultat de ses conclusions dans un rapport factuel et détaillé.  L'UDCVR salue la qualité de ce travail et la pertinence des recommandations.
 
L’UDCVR résume en trois mots clefs le contenu de ce rapport : abus de pouvoir, irresponsabilité et copinage à tous les étages (Conseil d’Etat, Conseil d’administration, Direction générale, direction de centre, etc …)
 
Le résultat de ces dysfonctionnements répétés et de ce déni de vérité sont extrêmement graves puisque c'est ni plus ni moins les patients valaisans qui ont été les victimes du système. 
 
La conséquence ? Des morts évitables et des millions de francs dépensés en étude et en projet d’investissement inadéquats. Quel gâchis !
 
L’UDCVR ne s'étonne pas des informations reçues puisque depuis 2010 notre parti a dénoncé continuellement la plupart de ces dysfonctionnements. A ce sujet, la chronologie des faits contenue dans le rapport entre 2010 et 2015 est plus qu’éclairante.

 
Les abus de pouvoir
 
Les abus de pouvoir : principalement par le Conseil d’Etat d'alors, qui était pourtant sensé surveiller le RSV avec un regard critique.
 
Le rapport relève en particulier l’utilisation du résultat des experts Clavien et Scheidegger, par M. Tornay, qui en réalité n'était qu'un rapport sur une impression donnée par des professionnels sur la capacité opératoire de Vincent Bettschart. Un des experts a averti le chef de département que ce rapport ne constituait pas une réelle expertise, pourtant, il a été présenté comme tel aux politiques et aux médias par M. Tornay. Circulez, il n’y avait rien à voir…
 
On apprend enfin les abus de pouvoir constatés par M. Kleiber, Président du Conseil d’administration, principalement, et par M. Castagna qui ont outrepassé largement leurs compétences avec le résultat que l'on connait.
 
L'irresponsabilité
 
L’irresponsabilité du Conseil d’Etat qui a été alerté à plusieurs reprises par le Grand Conseil, les experts, les acteurs de la santé et les associations de patients. En réponse, il a fermé les yeux et s’est attaché à se débarrasser des donneurs d’alerte.
 
L’irresponsabilité du Service de la santé qui a cautionné les dysfonctionnements de la hiérarchie et n'a pas assumé pleinement son devoir de contrôle opérationnel.
 
L’irresponsabilité du Conseil d’administration qui a cautionné les dysfonctionnements de M. Kleiber et n’a pas traité les problèmes de qualité des prestations médicales de manière professionnelle et responsable.
 
En outre, Mme Waeber-Kalbermatten n'a pas réagi aux licenciements abusifs des 2 anesthésistes valaisans qui ont conduit à la fermeture de 3 salles d’opération. Il s'agit de conséquences lourdes pour la prise en charge des patients et d’un manque à gagner pour l’hôpital.
 
Le copinage
 
Le copinage du Conseil d’Etat en nommant des personnes qui manquaient de compétences au niveau de la gouvernance d’une institution sanitaire au moment de leur nomination et choisies pour leur couleur politique. Dès lors, pourquoi lors des séances de crises entre M. Tornay et certains représentants du Conseil d’administration n’y a-t-il plus eu de PV ? Pourquoi l’OVS n’a pas un Conseil d’administration distinct de celui de l’HVS ?
 
En conclusion
 
Ce climat délétère s'est propagé à tous les étages et la responsabilité politique est évidente.
 
L'organe de surveillance, par le Conseil d’Etat dans son ensemble, et par les Chefs de département successifs, a systématiquement évité d'analyser les questions concernant la chirurgie viscérale lourde. Il a fallu la pression des partis politiques pour avoir finalement le rapport Houben et que les problèmes remontent à la surface.
 
Cette volonté de cacher les problèmes et de couvrir des agissements a conduit à des décès de patients, la responsabilité de l'Etat dans son devoir de surveillance est donc extrêmement lourde et gravissime.
 
En plus de ces décès en chirurgie viscérale relevés dans le rapport Houben, rien que pour la chirurgie cardiaque, de 2009 à 2012, on peut attribuer plusieurs morts qui auraient pu être évitées si le chef du DFIS d'alors avait pris en compte les exigences des spécialistes, des patients et du monde politique. Alors que des établissements privés proposaient de collaborer dans ce domaine, le RSV n'a même pas daigné donner suite à cette démarche.
 
Des morts et des séquelles sont donc directement imputables à des erreurs politiques et à cette culture du "système" de vouloir couvrir d'abord les siens et de gouverner par abus de pouvoir plutôt que d'œuvrer à un fournir un meilleur service de santé orienté sur la qualité des soins.
 
Après le départ des présidents du conseil d'administration, du chef de service de la santé, du responsable de la chirurgie viscérale, du responsable du CHVR et du directeur médical, le Conseil d’Etat et ses Chefs successifs du Département de la santé sont désormais seuls face à leur conscience et au serment qu’ils ont prêté et doivent assumer leurs responsabilités.
 
Heureusement, l’Hôpital du Valais peut encore compter sur un excellent travail des médecins et des soignants, qui assument parfois leur rôle à la limite de la rupture. Nous ne pouvons que leut témoigner notre admiration et notre gratitude.
 
 Pour l'avenir, en plus de la suite de la mise en œuvre des recommandations des différents audits, l'Hôpital du Valais devra se concentrer sur les pratiques pour lesquelles nous pouvons assurer une qualité des soins de haut niveau, au-delà des considérations politiques.
 
Pour l'UDC Valais romand,
Jérôme Desmeules, (co-) Président, député-suppléant
Bruno Perroud, député-suppléant
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