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Stratégie Force Hydraulique : naviguer entre les risques pour recouvrer notre souveraineté

Le défi qui nous attend est de taille : reprendre le contrôle d’une ressource stratégique qui, indépendamment des fluctuations parfois manipulées du prix de l’électricité, constitue l’une des principales richesses de notre canton en préservant tout à la fois l’intérêt général du canton et de ses habitants-consommateurs et ceux des propriétaires légitimes des installations existantes, le tout sans mettre hors jeu les sociétés électriques partenaires suisses, qui ont souvent consenti des investissements considérables et disposent aussi de compétences parfois indispensables à la mise en valeur de notre potentiel.

Le risque de divisions profondes entre communes concédantes et non concédantes est bien réel. A cet égard, le maintien de la propriété des droits d’eau constitue, pour l’Association des communes concédantes (ACC), une exigence légitime que l’UDC soutient, sachant que ce maintien ne sera pas gratuit. Les communes concédantes ont en effet manifesté leur sens des responsabilités en proposant la création, sur une base volontaire, d’un fonds solidaire Hydro.VS ; celui-ci serait notamment alimenté par une contribution volontaire prélevée sur une part du produit des retours de concessions pour soutenir des projets intéressant l’avenir de tout le canton. Par là, on est loin, toutefois, du fonds souverain de M. Couchepin et des velléités que son parti, le PLR, partage bizarrement avec la gauche (qui elle rêve d’expropriation pure et simple), dans des objectifs fumeux, de spolier les communes concédantes de droits encore une fois légitimes.

L’avenir de nos barrages aiguise des convoitises au-delà de notre canton, jusque sous la coupole fédérale. On se souvient de l’offensive menée par Urs Gasche, PBD et… président des Forces motrices bernoises qui, dans une motion finalement retirée demandait au Conseil fédéral de prévoir dans la loi sur les forces hydrauliques que lorsqu’une concession arrive à expiration, le concessionnaire reçoive une indemnisation qui reflète la valeur vénale des investissements de modernisation et d’agrandissement qu’il a effectués. Notre canton s’en serait trouvé lourdement pénalisé.

Le risque économique n’est pas non plus négligeable. En effet, la reprise d’un aménagement hydroélectrique implique d’inévitables risques financiers, que ce soit en termes d’investissements, lors d’un accident comme celui du puits blindé de Cleuson-Dixence ou, comme aujourd’hui, en raison du prix de l’électricité dont nous avons toutefois de bonnes raisons de penser qu’il est manipulé, pour tenter de s’approprier nos ressources à bon compte, par des moyens fort éloignés des règles du marché. Mais ces risques doivent être appréciés sur la durée et surtout, ils ne doivent pas nous faire oublier que justement sur le long terme, le contrôle indigène d’une ressource essentielle pour notre économie et pour notre société tout entière doit l’emporter sur des réflexes frileux.

Jean-Luc Addor
Député
Vice-président de l’UDCVR
Conférence de presse UDCVR du 2 juin 2015

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