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NON à une constituante – Les problèmes du Valais sont ailleurs!

Un comité de personnalités valaisannes a lancé aujourd’hui la récolte de signatures pour demander qu’une constituante procède à une réforme totale de notre constitution cantonale.
 
On nous explique que notre texte fondateur serait "trop vieux" et "pas adapté à notre époque". Au-delà d’une rhétorique fumeuse et d’une forme d’esthétisme juridique qui n’intéresse personne, on demande à voir quelles propositions concrètes doivent émerger de cet exercice. Or, sur ce point, les initiants se limitent pour l’essentiel à la vague évocation de principes déjà garantis dans la législation fédérale ou cantonale. On peine ainsi à discerner où, concrètement, veut aller ce comité de bric et de broc formé de personnalités que ne semble rassembler sur le fond.
 
Sur la base des expériences réalisées ces dernières années dans d’autres cantons, mais aussi en considérant la prétention des initiants à se préoccuper des « oubliés », il n’est nul besoin d'être un grand oracle pour deviner que ce qui ne manquera pas d’émerger de ces travaux, ce sont des propositions auxquelles, en tout état de cause, l’UDC ne pourra pas adhérer :

 
– suppression de l’invocation divine et des références chrétiennes de la constitution en vigueur, tout cela dans la droite ligne de l’initiative pour un Valais laïc qui n’a pourtant pas recueilli les signatures nécessaires ;
– multiplication d'entités non démocratiques – car non élues – comme les agglomérations et autres régions en tous genres, au détriment des communes qui verront leur autonomie encore réduite ;
– multiplication de droits, sociaux et autres, dont nul ne sait qui les garantira vraiment et encore moins avec quel argent ce sera possible ;
– introduction du droit de vote des étrangers ;
– adaptation de notre droit aux revendications de certaines minorités, religieuses ou autres (reconnaissance de l’islam, etc.).
 
Pour l’UDC, les problèmes de Valais se situent ailleurs. On parle de transparence. Soit. Mais avant de réformer notre constitution, ne faudrait-il pas commencer par réformer nos mœurs politiques, avec le clientélisme qui ronge toujours notre canton (y compris dans les milieux représentés au comité d’initiative) ? Et en quoi une constitution toute neuve et toute belle pourrait-elle aider si peu que ce soit le Valais à résoudre les lourdes difficultés budgétaires dans lesquelles il se débat, pas plus – et encore moins – que le manque de confiance du peuple dans certain de ses représentants, qui aujourd'hui à naviguent à vue  sans ligne politique claire.
 
En réalité, dès lors qu’on parle de la loi fondamentale, c’est-à-dire d’un texte qui a vocation à traverser les ans et surtout les modes, l’âge de notre constitution importe peu. Ce qui seul importe, concrètement, c’est de savoir ce qu’il faut y changer. Or, point n’est besoin, par exemple, d’une constituante qui livrera sa copie, peut-être, dans des années pour réformer le mode d’élection du Grand Conseil, qui doit être adapté au droit fédéral avant l’été prochain : pour cela, il suffit de soutenir l’initiative « chaque voix compte », prête à être votée. Et d’une manière générale, l’UDC préfère infiniment la méthode empirique, respectueuse de principes éternels consacrés par nos ancêtres en 1907, à la politique aventureuse de la page blanche.
 
Les initiants ne disent pas où ils veulent nous conduire, mais nous demandent d’y aller d’un pas décidé. L’UDC ne les suivra pas. Elle concentrera son action de réforme de la constitution sur la réforme du système politique, le seul qui, en l’état, mérite une vraie modernisation pour concrétiser les aspirations légitimes des Valaisannes et des Valaisans à un vrai pluralisme, garant d’une saine gestion des affaires publiques.
 
UDC du Valais romand
 
Jérôme Desmeules, président
Jean-Luc Addor, vice-président
 
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