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Nous ne nous laisserons pas désarmer !

proTELL communique :

Le 20 décembre, les représentants des Etats de l’UE ont confirmé l’accord intervenu au début du mois entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission sur un projet de révision de la directive de l’UE sur les armes. Plus rien ne semble s’opposer, désormais, à l’adoption définitive de ce texte par le Parlement européen, vraisemblablement en mars 2017. Cette révision sera un acquis de Schengen. A ce titre, la Suisse aura deux ans pour adapter en conséquence sa législation sur les armes. Aucune amélioration notable n’a été obtenue par la Suisse (ni même semble-t-il demandée par Mme Sommaruga…) par rapport à la version de juin 2016, que proTELL avait durement critiquée, annonçant un référendum si de telles atteintes à nos libertés devaient être confirmées par le Parlement fédéral https://protell.ch/fr/9-top-news/514-la-suisse-doit-a-nouveau-appliquer-une-legislation-europeenne-sur-les-armes. Eh bien, ce combat pour nos libertés, nous devons désormais nous y préparer. C’est ce que proTELL est en train de faire.

L’UE justifie ces mesures par les attentats commis en Europe depuis 2015. Force est toutefois de constater que les terroristes étaient tous, sans exception, des détenteurs d’armes illégales. Visant essentiellement les détenteurs d’armes déclarées, ces mesures n’auront aucun effet ni sur des terroristes qui se moquent des lois ni, donc, sur notre sécurité ; elles frapperont donc exclusivement ces centaines de milliers de citoyens honnêtes, respectueux des lois, dignes de la confiance de l’Etat, qui déclarent des armes qui ne servent qu’une passion légitime (le tir, la collection, la chasse). Cela, proTELL ne l’accepte pas.

Pourquoi le projet en discussion à Bruxelles est-il si dangereux et pourquoi devons-nous nous mobiliser d’ores et déjà pour le combattre ?

Voici un petit échantillon des mesures dont l’UE nous menace :

– enregistrement de toutes les armes à feu dans des registres nationaux donc les données pourront être échangées entre Etats membres (donc, exactement ce que les Suisses ont refusé en votation populaire en 2011 !)
– possibilité de soumettre l’octroi ou le renouvellement de toutes les autorisations (pour toutes les armes !) à un examen médical, y compris psychologique
– limitation extrême du droit de détenir des armes semi-automatiques à un cercle de tireurs sportifs en mesure d’attester tous les 5 ans d’une pratique et d’une participation régulières à des compétitions et d’une évaluation médicale et psychologique complète
– interdiction des chargeurs de plus de 20 coups pour les armes de poing et de… 10 coups pour les armes longues (ce qui frappera de plein fouet les armes personnelles conservées au terme des obligations militaires !)
– confiscation sans indemnisation de toutes les armes désormais interdites

En deux mots, les tireurs et collectionneurs seront présumés fous et dangereux. C’est une révolution. Et sous réserve d’une poignée de tireurs sportifs, c’en sera fini de l’arme personnelle à la maison pour les soldats libérés de leurs obligations militaires, donc de tout un pan de notre armée de milice (car il ne suffira plus d’avoir accompli les tirs obligatoires et en campagne réglementaires). Sur ce point, la prétendue « exception suisse », c’est de l’enfumage, juste une petite miette obtenue par Mme Sommaruga, qui semble avoir accepté tout le reste. D’autant plus si, comme cela ressort du projet, cette exception, expressément réservée aux Etats membres, est inapplicable à la Suisse (qui ne l’est pas…).

Ce qui est en jeu, ce ne sont pas des activités quelconques. Ce sont des traditions ancestrales d’autant plus importantes qu’il existe un lien très fort entre la problématique des armes et l’indépendance et la souveraineté de notre pays, à travers la figure du citoyen-soldat. Machiavel écrivait déjà à ce propos : « Rome et Sparte furent longtemps en armes et en liberté. Les Suisses sont très armés et très libres ». Toucher aux armes, c’est donc toucher à la liberté de notre pays.

L’UE et ses alliés en Suisse s’en prennent également au lien tout aussi fort qui existe entre la problématique des armes et celle des libertés des citoyens libres face à l’Etat. L’arme d’ordonnance que nos soldats conservent à la maison durant leur temps de service et qu’ils sont même autorisés à garder au-delà de leur libération, c’est la marque unique au monde de la confiance tout aussi unique qui règne chez nous entre l’Etat et les citoyens. Il en va de même de la confiance qui, sous réserve de contrôles nécessaires, laisse aux honnêtes citoyens de ce pays, dans l’acquisition et la détention d’armes, une liberté dont ils n’abusent pas (le taux de la criminalité liée à l’abus d’armes légales étant extrêmement bas chez nous). Toucher aux armes, c’est donc aussi toucher aux libertés des Suisses. Car partout où la liberté d’acquérir et de détenir des armes a reculé, les libertés publiques ont reculé d’autant. Sans fusil, le citoyen n’est plus guère qu’un contribuable.

Voilà pourquoi, avec d’autres organisations qui ont déjà annoncé la couleur (FST, ASIN), proTELL combattra tout nouveau durcissement de notre droit sur les armes par un référendum. Car lorsque les libertés des citoyens sont menacées, ceux-ci gardent toujours une arme : leur bulletin de vote !

En amont, proTELL est en train de constituer un groupe d’élus attachés à un droit libéral sur les armes, qui mènera au Parlement fédéral le combat pour nos libertés. Elle a pour cela l’ambition de s’assurer du soutien et de la collaboration de toutes les fédérations concernées de tireurs, de collectionneurs et de chasseurs.

Que ceux qui, à Bruxelles et à Berne, sont prêts à céder se le tiennent pour dit : nous ne nous laisserons pas désarmer ! Et quand, au Parlement ou devant le peuple, viendra l’heure du combat, nous serons prêts et nous défendrons chèrement nos libertés ancestrales !

proTELL
Werner Hohler, président ai
Jean-Luc Addor, vice-président, conseiller national

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