Il était une fois, en Valais, un Noël presque volé…

En cette fin d’année 2025, alors que les montagnes revêtaient leur blanc manteau et que les cœurs se préparaient à la fête, une ombre glaciale menaçait de s’abattre sur le Royaume du Valais. Dans leur grand château de la Planta, les Sages du Conseil d’État, soucieux du climat de la planète entière, avaient presque oublié celui de leurs propres contrées.
Dans leur grimoire de lois, appelé « Ordonnance sur l’énergie », ils avaient rédigé un décret en catimini, une formule magique bien mal inspirée : « Jamais plus, en temps de Noël, la douce chaleur ne réchauffera les mains des passants. Que le vin chaud se fige et que les doigts s’engourdissent ! »
Ils imaginaient, sans doute, un Noël d’une pureté exemplaire, où les citoyens, bleuis par le froid mais le cœur pur, économiseraient chaque calorie. Les marchés de Noël, autrefois si joyeux, se transformeraient en banquises silencieuses. Les rires seraient étouffés par le claquement des dents, et la raclette, hélas, se servirait en sorbet.
Mais c’était sans compter sur les Gardiens des Traditions, les députés du groupe UDC. Ayant eu vent de ce sortilège bureaucratique, ils sellèrent leurs montures et se rendirent au Grand Parlement pour sonner l’alarme. « Comment peut-on célébrer la chaleur humaine en la privant de toute chaleur ? » s’exclamèrent-ils. « Un Noël sans convivialité n’est plus vraiment Noël ! »
Le débat fut animé. Les partisans du Froid Éternel défendirent leur vision d’un monde parfaitement régulé, mais les Gardiens des Traditions, rejoints par 73 voix courageuses, firent entendre la voix du bon sens. Ils rappelèrent que la magie de Noël réside dans le partage, dans les sourires échangés autour d’un brasero crépitant, et non dans la lecture d’un thermomètre.
Le Grand Parlement, dans son immense sagesse, brisa le décret glacial. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre de cannelle : les marchés de Noël seraient sauvés !
Aujourd’hui, le groupe UDC se réjouit de cette victoire, non pas pour lui-même, mais pour l’esprit de Noël. Nous espérons que les Sages du Conseil d’État ont appris une leçon : la meilleure des énergies restera toujours celle du cœur.
Nous les invitons d’ailleurs à nous rejoindre pour un vin chaud (promis, il sera servi à la bonne température). Car en Valais, même les contes de Noël se terminent autour d’un bon verre, dans la joie et la bonne humeur.
Et c’est ainsi que le bon sens triompha, et que tous les Valaisans purent se préparer à passer, une fois de plus, un très joyeux et très chaleureux Noël.

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