Votations fédérales du 22 septembre 2025
25 août 2025
NON
à l’arrêté fédéral du 20 décembre 2024 relatif à l’impôt immobilier cantonal sur les résidences secondaires
NON
à la loi fédérale sur l’identité électronique (LeID)
L’UDC Valais romand dit NON à deux objets aux conséquences néfastes pour notre canton et pour les droits des citoyens.
Le Conseil de Parti de l’UDC Valais romand a débattu en profondeur des objets soumis au vote populaire du 22 septembre 2025. Fidèle à ses principes de défense des intérêts du canton du Valais, de la souveraineté populaire et de la responsabilité individuelle, l’UDCVR a arrêté les positions suivantes :
1. Arrêté fédéral du 20 décembre 2024 relatif à l’impôt immobilier cantonal sur les résidences secondaires
Recommandation de vote : NON
L’UDCVR s’oppose fermement à cet arrêté, qui présente de lourdes conséquences pour notre canton, qui bénéficie d’une valeur locative relativement attractive.
Certes, la suppression de la valeur locative — impôt arbitraire et injuste — constitue un pas dans la bonne direction. Mais cette réforme se fait au prix d’une perte inacceptable : la fin de la déductibilité des intérêts hypothécaires, ainsi que des frais d’entretien et de rénovation. Ces éléments sont pourtant essentiels pour de nombreux propriétaires valaisans. À terme, cette suppression conduira donc à des destructions d’emplois dans les secteurs qui bénéficient de la rénovation du parc immobilier, ce qui impactera aussi négativement les locataires qui devront vivre dans des logements qui ne seront plus rénovés.
Une « taxe spéciale » est évoquée pour compenser ce manque à gagner, mais son issue reste hautement incertaine, et elle s’inscrirait dans une logique que l’UDC refuse catégoriquement : celle de la création de nouveaux impôts.
En résumé, cette réforme déséquilibrée pénalise les propriétaires et les locataires et ouvre la porte à une complexité fiscale supplémentaire. L’UDC Valais romand appelle donc à rejeter clairement cet objet.
2. Loi fédérale sur l’identité électronique (LeID)
Recommandation de vote : NON
Si l’UDCVR reconnaît le besoin d’une identité électronique étatique à long terme, elle rejette ce projet dans sa forme actuelle. Le texte soumis au peuple souffre de lacunes, tant sur le fond que sur la forme.
Nos principales critiques sont les suivantes :
- Base constitutionnelle fragile : La loi repose sur un fondement constitutionnel (art. 81) qui ne couvre pas les infrastructures numériques. Cela ouvre un précédent dangereux pour l’extension incontrôlée des compétences fédérales.
- Manque total de transparence technique : Les questions liées à la journalisation des données, à la protection de la vie privée et à la traçabilité ne sont ni résolues ni clarifiées. Ce manque de clarté est inacceptable dans un domaine aussi sensible. La loi doit être limpide à ce sujet.
- Facultativité illusoire : L’expérience montre que les solutions soi-disant facultatives deviennent rapidement quasi-obligatoires, avec des conséquences discriminatoires pour ceux qui choisissent de ne pas s’y soumettre.
- Verdict populaire de 2021 insuffisamment pris en compte : Malgré un rejet massif de la précédente mouture (>60% de NON), les améliorations apportées restent insuffisantes et ne répondent pas aux attentes démocratiques.
Ce NON est un NON constructif. Il ne s’agit pas de rejeter l’idée d’une e-ID pour toujours, mais d’envoyer un signal clair au Conseil fédéral : reprenez le dossier à zéro, sur des bases constitutionnelles solides, avec des garanties techniques et démocratiques réelles, pas cosmétiques.