Accords avec l’UE : Le Conseil d’État valaisan donne raison à l’UDC sur l’électricité mais entretient une dangereuse ambiguïté

Nous saluons cette prise de position qui valide les craintes que l’UDC exprime de longue date : cet accord représente une menace directe pour notre souveraineté hydraulique et les retours des concessions, nos redevances hydrauliques et notre modèle énergétique comme le souligne le Conseil d’Etat dans sa prise de position du 29 octobre adressée au Conseil fédéral (page 2) : voir ici
En s’engageant à combattre l’accord sur l’électricité le cas échéant, le Conseil d’État admet le bien-fondé de notre opposition. Il rejoint, sur ce point précis, la ligne défendue avec courage et cohérence par le Conseiller d’État UDC Franz Ruppen.
Cependant, le groupe UDC ne peut que dénoncer la position pour le moins contradictoire et périlleuse du Conseil d’État sur l’ensemble du dossier. Comment le gouvernement peut-il d’un côté rejeter un accord sectoriel, et réclamer le référendum obligatoire et donc la double majorité, et de l’autre, soutenir le reste du paquet d’accords bilatéraux et, pire encore, se contenter d’une majorité simple pour leur approbation ?
Cette posture est un non-sens politique et stratégique. Le Conseil fédéral et les partisans des accords n’ont cessé de le marteler : le paquet est indivisible. Vouloir en rejeter une partie tout en acceptant le reste est une illusion. En demandant le référendum obligatoire pour l’accord sur l’électricité, le Conseil d’État admet que la souveraineté cantonale est en jeu. Pourquoi, dès lors, ne pas appliquer la même logique à l’ensemble d’un paquet qui soumettra la Suisse à une reprise dynamique du droit européen et à l’autorité de juges étrangers ?
Le Conseil d’État se retrouve dans une impasse. Le seul à l’avoir réalisé et à rester cohérent est apparemment Franz Ruppen.
Les attaques contre le Conseiller d’État Franz Ruppen pour une prétendue rupture de la collégialité sont une manœuvre politicienne visant à faire taire la seule voix cohérente au sein du gouvernement. Monsieur Ruppen ne fait que défendre le programme sur la base duquel il a été élu et alerter sur les dangers d’un traité de soumission face à la bureaucratie écrasante de Bruxelles. L’UDC le soutient sans réserve. La véritable rupture de confiance vient d’un Conseil d’État qui navigue à vue et refuse de voir la réalité en face : on ne peut pas être à moitié souverain.
Le groupe UDC au Grand Conseil demande au Conseil d’État de faire preuve de cohérence et de courage. Puisqu’il a reconnu la menace que représente l’accord sur l’électricité, il doit en tirer la seule conclusion logique : rejeter l’intégralité de ce paquet néfaste pour la Suisse et pour le Valais, et rejoindre le combat mené par l’UDC pour la défense de notre indépendance et de notre prospérité.
Pour le groupe UDC,
Grégory Logean, chef de groupe
Jérôme Desmeules, vice chef de groupe

