Article
Christian Levrat contre Madame Margaret Thatcher
Le fait que Christian Levrat ne soit pas d’accord avec Madame Thatcher n’a rien d’étonnant il en fait même un thème de campagne pour les prochaines élections des candidats PS au Conseil national.
Cette attitude vis à vis de la Dame de fer m’a interpellée, aussi suis-je allée sur Wikipédia pour m’informer plus avant de la politique que Madame Thatcher a menée dans son pays.
J’ai relevé entre autres:
« Notre politique n'est pas fondée sur la jalousie ou sur la haine, mais sur la liberté individuelle de l'homme ou de la femme. Nous ne voulons pas interdire le succès et la réussite, nous voulons encourager le dynamisme et l'initiative.”
Devant couper dans les dépenses de son ministère, elle décide de supprimer, en 1971, la distribution gratuite de lait pour les enfants de sept à onze ans, prolongeant la politique du Parti travailliste qui l'avait supprimée pour les classes secondaires, obtenant en contrepartie une augmentation des crédits pour l'éducation. Cette décision suscite une importante vague de protestations et lui valut le quolibet de « Thatcher Thatcher, Milk Snatcher ». En revanche, elle s'oppose à l'introduction de nouveaux frais pour l'accès aux bibliothèques. S'étant considérablement exposée politiquement sans obtenir de gain en contrepartie, elle tirera de cette expérience une leçon politique : n'aller à l'affrontement que pour les combats majeurs.
« Quelques syndicats défient le peuple britannique. Ils défient les malades, ils défient les vieux, ils défient les enfants. Je suis prête à me battre contre ceux qui défient les lois de ce pays”.
Elle encourage les libertés économiques individuelles, car elle les considère comme permettant le bien-être de la société tout entière.
Elle revendique également des idées antisocialistes et écrit dans ses Mémoires : « je n'ai jamais oublié que l'objectif inavoué du socialisme – municipal ou national – était d'accroître la dépendance. La pauvreté n'était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l'effet délibérément recherchée. »
Dans un discours devant le Conseil central de son parti, en mars 1990, elle déclare: « Le socialisme a l'État pour credo. Il considère les êtres humains ordinaires comme le matériau brut de ses projets de changements sociaux. »
Lors de son premier mandat, elle commence l'assainissement de l'économie et la réduction de la dépense publique et donc du déficit de la dette publique. Elle profite de sa deuxième victoire, en 1983 pour lancer un programme de privatisations et réduire le pouvoir des syndicats.
Vision du rôle de l'État
Illustration de sa volonté de faire évoluer le rôle de l'État, Margaret Thatcher déclarait dans un discours en 1975:
« Un homme a le droit de travailler comme il veut, de dépenser ce qu'il gagne, de posséder sa propriété, d'avoir l'État pour serviteur et non pour maître. Ce sont là les héritages britanniques. Ils sont l'essentiel d'une économie libre et de cette liberté dépendent toutes les autres. »
En 1981, le Parlement adopte le British Nationality Act. 1981. Cette loi redéfinit les statuts de citoyenneté (citoyens nationaux, citoyens d'Outre-mer, citoyens de territoires dépendants), et cherche à réduire l'accès au droit au sol, interdisant également l'acquisition du droit de résidence aux citoyens non-britanniques, et refusant l'obtention de la citoyenneté par simple mariage.
EUROSCEPTIQUE, elle demanda que le Royaume-Uni puisse ne pas payer plus que ce qu'il reçoit de l'Europe. Elle fait cette déclaration célèbre : « We are simply asking to have our own money back ». Le Royaume-Uni, alors en pleine récession, paie en effet beaucoup plus que ce qu'il reçoit. En 1984, elle justifie sa position par un discours dans lequel elle déclare : « La Grande-Bretagne ne peut accepter la situation actuelle du budget. […] Je ne peux jouer les Père Noël de la Communauté alors que mon propre électorat est prié de renoncer à des améliorations dans le domaine de la santé, de l'éducation.
Ses relations avec le président de la Commission européenne, le socialiste français Jacques Delors sont exécrables. Celui-ci est en faveur d'une Europe fédérale et administrée, ce qui est en opposition complète avec les idées de Madame Thatcher, et a des répercussions sur la politique européenne du Royaume-Uni.
« Nous n'avons pas réussi à repousser les frontières de l'État avec succès en Grande-Bretagne pour nous les voir réimposées au niveau européen, avec un super-État européen exerçant une nouvelle domination depuis Bruxelles”.
Je conclus en écrivant que Monsieur Christian Levrat peut se sentir seul face aux déclarations suivantes:
Barack Obama salue: “l’un des grands avocats de la liberté”; il indique par ailleurs que son mandat de Première ministre” est un exemple pour nos filles; aucun plafond de verre n’est impossible à briser”
Vladimir Poutine a lui rendu hommage à “l’une des personnalités politiques les plus remarquables du monde moderne”.
Angela Merkel reconnait en Margaret Thatcher un “leader extraordinaire de notre époque”.
François Hollande, actuel Président socialiste de la France, estime que Margaret Thatcher “aura profondément marqué l’Histoire de son pays”. “Tout au long de sa vie publique, avec des convictions conservatrices qu’elle assumait pleinement, elle fut soucieuse du rayonnement du Royaume-Uni et de la défense de ses intérêts”.
Gianni Alemanno, le maire de Rome, indique que malgré ses désaccords politiques avec Madame Thatcher, il “ne peut que s’incliner face à une femme qui a été une figure majeure non seulement de l’histoire européenne, mais également de celle du monde”.
Il y a d’autres citations, mais je m’arrête là et vous laisse apprécier à sa juste valeur le jugement que Christian Levrat porte sur la Dame de fer.
Danièle Gutowski-Zumofen
Coordinatrice des campagnes des candidats UDC du District de Sierre
Membre du comité de l’AFUr