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Comptes 2014, finances cantonales: Iceberg, droit devant.
Les comptes 2014 de l'Etat du Valais ont bouclé à nouveau avec un déficit de plus de 80 millions de francs. En novembre 2013, l'UDC refusait ce budget qui, derrière des apparences trompeuses, était déjà déficitaire.
Bien que les recettes fiscales restent stables, voire augmentent, par exemple pour les personnes physiques, on voit que le canton accumule encore les déficits et est incapable de respecter le frein aux dépenses et à l'endettement.
A nouveau, une large part du mal provient d'une croissance effrénée des dépenses de l'action sociale dont on peut se demander légitimement s'il y'a bien un capitaine à la barre de ce navire qui prend l'eau quand on voit que le budget des subventions accordées est dépassé de 36 millions de francs, dont 32 millions de plus que prévu dans le social.
Et le problème risque de se prolonger avec les comptes 2015.
Sur les 6 dernières années, le taux de croissance annuel moyen du social est de près de 12%, et le nombre de personnes à l’aide sociale progresse en moyenne de 8% chaque année. Alors que nous savions que les aides devaient être adaptées et que la proposition avait été faite au Grand Conseil de le faire immédiatement, la ministre en charge de ce département a préféré différer cette mesure.
Finalement, c'est l'ensemble des contribuables qui devra payer les excès de ce dorlotage dont nombre de bénéficiaires sont étrangers et n'ont sûrement plus rien à faire en Suisse.
Le niveau d'endettement net se détériore à nouveau – il progresse de plus de 5%, à 3'939 francs par habitant, alors qu'il n'y a pas si longtemps (en 2011), les contribuables de ce canton étaient encore détenteurs d'un actif net.
Le Valais vis au dessus de ses moyens. Cette mauvaise nouvelle est peut-être enfin l’occasion de remettre en cause certains projets, notamment la 3ème correction du Rhône dont la conception actuelle, techniquement discutable et surtout dispendieuse, n’est plus dans les moyens du Valais telle qu’elle est conçue. C’est sûrement aussi l’occasion d’analyser, l’opportunité de l’octroi de certaines subventions, y compris de manière automatique. Sans oublier aussi les dépenses toujours plus importantes pour l’accueil de demandeurs d’asile dont l’immense majorité voient leurs demandes refusées.
Le gouvernement n'a eu de cesse de repousser des décisions qui deviennent inévitables et il ne peut désormais plus différer éternellement les mesures d'économies préconisées par l'UDC ces dernières années, qui s'avèrent, à la lumière des résultats 2014, à nouveau, plus nécessaires que jamais.
Pour l’UDC du Valais romand
Jérôme Desmeules, co-président
Charles Clerc, chef de groupe du Grand Conseil