Conseil climatique romand : un aréopage bureaucratique qui ignore la volonté populaire et les réalités alpines

L’UDC du Valais romand s’oppose à la création de ce Conseil scientifique romand pour le climat sous cette forme. Cette nouvelle structure illustre la dérive technocratique que nous dénonçons : plus de bureaucratie, plus de dépenses, moins d’écoute de la volonté populaire.
Un aréopage coûteux et inutile
Combien va coûter cette nouvelle structure aux contribuables valaisans? Le communiqué gouvernemental reste silencieux sur cette question essentielle. Avec 16 domaines d’expertise, six cantons impliqués et des travaux débutant en 2026, nous parlons d’une organisation lourde et coûteuse.
L’UDC dénonce ce réflexe bureaucratique systématique : créer un nouveau comité, mandater de nouveaux experts, produire de nouveaux rapports. Pendant ce temps, les vrais problèmes de nos communes, de nos agriculteurs et de nos PME restent sans réponse concrète.
Cette structure vient s’ajouter à une liste déjà longue : ProClim (réseau académique suisse), le Conseil consultatif sur le changement climatique (OcCC) au niveau fédéral, l’OFEV, MétéoSuisse, les services cantonaux de l’environnement… Combien de conseils climatiques faut-il pour satisfaire l’appétit bureaucratique de nos élites?
L’UDC exige la publication du budget et refuse que les contribuables valaisans financent un nouveau club d’experts déconnectés du terrain.
Le peuple valaisan a déjà tranché
N’oublions pas l’essentiel : les Valaisans ont dit non à la loi climat. Ce vote n’était pas un accident. C’était un message clair : STOP à l’écologie punitive, STOP aux mesures idéologiques qui pénalisent notre économie, STOP à la bureaucratie climatique.
Le Conseil d’État fait exactement le contraire de ce que le peuple a demandé : il crée de nouvelles contraintes et de nouvelles charges.
Le Valais se trompe de partenaires
Mais il y a pire encore : le Conseil d’État s’associe aux mauvais cantons. En choisissant ses partenaires selon des critères linguistiques plutôt que géographiques, le Valais commet une erreur stratégique.
Le Valais est un canton alpin avant d’être romand. Nos défis ne sont PAS ceux de Genève, de Vaud ou de Neuchâtel. Ils sont ceux de la montagne :
- Gestion hydraulique alpine : nos barrages face à la fonte des glaciers
- Risques naturels accrus : laves torrentielles, crues glaciaires, glissements de terrain
- Agriculture de montagne : nos alpages subissent des bouleversements spécifiques
- Evolution du tourisme, entretien des routes, etc…
Ces problématiques sont-elles celles de Genève? Non. Celles de Vaud? Non plus. Ce sont celles des GRISONS, d’URI, du TESSIN, de l’OBERLAND BERNOIS.
Nos vrais partenaires naturels partagent nos réalités alpines. Ils comprennent nos contraintes. Ils vivent les mêmes défis. Un Conseil scientifique des cantons alpins aurait eu mille fois plus de sens qu’un Conseil romand où nous serons structurellement minoritaires face aux intérêts du Plateau.
Les priorités seront dictées par les agglomérations du Plateau : mobilité urbaine, îlots de chaleur en ville, pollution de l’air, artificialisation des sols. Toutes des questions urbaines peut-être légitimes, mais qui ne sont PAS nos urgences.
Pire : nous risquons de voir ce Conseil recommander des mesures qui nous pénaliseront directement :
- Limitation du bétail d’alpage (réduction du méthane)
- Restrictions sur le tourisme hivernal (empreinte carbone)
- Nouvelles contraintes sur l’hydraulique (débit résiduel, continuité écologique)
- Remise en cause de l’agriculture de montagne
Tout cela décidé par des experts choisis selon des critères encore inconnus, dans une structure que nous finançons mais que nous ne contrôlons pas.
Face à cette dérive, l’UDC pose trois exigences non négociables :
1. TRANSPARENCE IMMÉDIATE
- Publication du budget.
- Dévoilement des critères de sélection des experts
- Garantie d’un équilibre entre scientifiques et praticiens du terrain
- Représentation obligatoire des milieux économiques
2. RESPECT DE LA VOLONTÉ POPULAIRE
- Mandat excluant toute recommandation punitive pour l’économie
- Clause garantissant que le Valais peut refuser toute mesure jugée néfaste
- Rapport annuel au Grand Conseil avec droit de veto du Parlement
- Clause de sortie permettant au Valais de se retirer à tout moment
3. RECENTRAGE ALPIN
- Intégration des cantons alpins alémaniques et italophones dans la convention
- À défaut, création d’un groupe de travail spécifique « montagne »
- Garantie contractuelle du poids prépondérant des problématiques alpines
L’UDC s’oppose à cette convention en l’état. Elle représente tout ce que nous combattons : bureaucratie coûteuse, mépris du vote populaire, mauvais choix stratégiques.
Pour l’UDCVR,
Donal Moos, président
Jérôme Desmeules, secrétaire général