Etre Suisse en 2018
Etre Suisse… Pour nous qui ne le sommes que depuis 1815, c’est d’abord assumer une histoire qui n’a pas toujours été la nôtre mais qui l’est devenue. Celle d’un pays que des hommes libres résolus à le rester, par-delà des diversités linguistiques ou encore confessionnelles, ont construit par étapes.
C’est assumer que les pères de la Suisse, invoquant le nom du Seigneur dans le pacte de 1291, ont rattaché cette construction humaine à la civilisation chrétienne, dont nous sommes dépositaires et que nous avons le devoir de défendre.
C’est sentir l’esprit d’indépendance et de liberté qui, depuis le Grütli, souffle dans ce petit pays qui ne craignait que Dieu, mais pas les puissants, un esprit que le Général, sur la prairie sacrée, a su incarner et insuffler à tout un peuple alors que notre indépendance était menacée.
C’est nous laisser interpeller par un passé, non comme relique, mais comme source d’énergie pour le présent et pour l’avenir. L’héritage de ces hommes libres, l’esprit du Grütli, qu’en faisons-nous aujourd’hui ?
La mode, hélas, est à la capitulation. Oubliant l’esprit des pionniers, cette forme originale du principe de proximité qu’est notre fédéralisme, ce bien si précieux qu’est notre démocratie directe toujours plus souvent bafouée, nous n’en finissons pas de sacrifier notre identité, notre souveraineté, nos droits et nos libertés sur l’autel du mondialisme dont l’UE est l’incarnation la plus proche.
Puisse notre fête nationale nous inciter à nous reprendre et à retrouver dans l’histoire de la Suisse la volonté de ceux qui nous l’ont transmise, le courage d’être libres.
Vive la Suisse !
Jean-Luc Addor
Conseiller national
Président a.i. de PROTELL
(publié dans le NF du 31.07.2018)
Vous pourrez entendre notre conseiller national ce soir à Sembrancher (devant l’église, dès 18h00, discours à 21h30) ou demain soir à Villargiroud FR (Ferme famille Dévaud, rte du Montilier 158)