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Information ou… désinformation

Dans une campagne, c’est de bonne guerre que s’entrechoquent arguments, chiffres et autres éléments plus ou moins fondés ou documentés. Mais cette fois-ci, la campagne des opposants à la modernisation de notre flotte d’avions de combat informations tient plus, bien souvent, de la grossière désinformation que de l’information dont les Suissesses et les Suisses ont besoin pour se forger une opinion, sans compter qu’ils avancent à couvert pour atteindre un objectif auquel la gauche, les verts et bien sûr le GSsA n’ont jamais renoncé : l’abolition de notre armée.

On commencera par ceux des opposants qui, en 2014, faisaient mine de rejeter le Gripen parce que cet appareil n’était pas assez performant. Que nous disent-ils, aujourd’hui que seuls des avions performants restent en lice ? C’est du luxe…

Ce prétendu luxe, parlons-en. Car justement, il n’y en a pas. Pourquoi ? Simplement parce que l’idée, c’est que nous n’avons pas les moyens d’acquérir un avion par tâche à accomplir. D’où la nécessité d’un appareil multirôle dont le cahier des charges passe par la police du ciel, l’interception d’aéronefs, la reconnaissance, la défense, la protection de nos troupes au sol et en définitive de notre population. On dit bien « Qui peut le plus peut le moins ». Car qui ne peut que le moins ne pourra jamais le plus et risque ainsi de ne servir… à rien.

Pour nous faire croire le contraire, un quarteron d’élus socialistes est allé en Italie manger des petits fours aux frais d’un constructeur italien qui construit un avion… d’entraînement au demeurant dérivé du Yak-130 russe. Un avion d’entraînement ! Quelle armée au monde, même et surtout dans des pays socialistes ou communistes, pourrait imaginer engager au combat des appareils d’entraînement ? Et ces théories fumeuses, avec quoi le PS nous les sert-il ? Avec un rapport qu’il a lui-même commandé et payé ! Ce rapport émane d’une obscure société, ACAMAR, qui a son siège aux USA, au Delaware, paradis des sociétés offshore et autres sociétés bidon, un soi-disant think thank qui, en réalité, n’est qu’une société commerciale qui n’existe pas depuis deux ans. A son actif, deux autres études elles aussi commandées qui ont fait l’objet toutes les deux de mises en garde de l’EPFZ. Voilà pour les « experts » du PS…

Le « clou » de cette désinformation, c’est toutefois cette légende que la gauche, les verts et le GSsA ont inventé : l’acquisition des nouveaux avions coûteraient 24 milliards. Nous voterons sur une acquisition ; ils nous parlent encore d’entretien et de maintenance pour toute la durée de vie de ces appareils ! Mais quand on achète une Dacia à moins de 10’000 francs, est-ce qu’on dit que son prix est de 120’000 francs, sous prétexte que durant les 250’000 prochains kilomètres, elle va nous coûter de l’entretien, de l’essence, des changements de pneus et des frais de parking ?

Enfin, à bon nombre de Suisses attachés à notre armée, on fait miroiter qu’en refusant de moderniser nos Forces aériennes, nous libèrerons de l’argent pour tous ceux qui souffrent des conséquences de la crise économique provoquée par les mesures anti-COVID. La réalité, c’est que les 6 milliards (pas un de plus !) que coûtera cette acquisition sont financés par le budget ordinaire de l’armée. Les processus budgétaires sont ainsi faits qu’en cas de refus, il n’y aura pas un sou de plus pour les indépendants ni pour aucune des victimes du COVID, mais juste un signal catastrophique pour la crédibilité de la Suisse sur la scène internationale.

Je résume : le 27 septembre, les Suisses auront le choix de faire confiance soit à ceux qui, dans leur programme, ont toujours l’objectif d’abolir notre armée soit à ceux qui, comme nous, ont juste pour objectif, avec les moyens dont nous disposons, sans laisser personne au bord de la route, de garder dans un avenir que nul ne peut prévoir les moyens de rester libres et indépendants et pour cela, de garder une armée, mais une vraie armée, avec toutes ses composantes essentielles, y compris dans la troisième dimension.

Jean-Luc Addor
Conseiller national
Vice-président du comité romand « Oui à la sécurité aérienne »

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