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Jacques Melly ouvre une procédure contre la Protection des données et la transparence – Le Conseil d’Etat dépasse-t-il les bornes ?

Depuis quelques temps, le Parlement bruissait de rumeurs qui indiquaient que le Conseiller d’Etat Melly aurait porté plainte contre les membres de la commission cantonale de protection des données et son préposé, Me Sébastien Fanti.
Le groupe UDC voulait en avoir le coeur net a donc déposé une question au Grand Conseil, qui sera traitée vendredi matin à l’heure des questions.
Dans une interview concernant la protection des données, Canal 9 a demandé au Préposé si il était effectivement sous le coup d’une plainte. Ce dernier a répondu que non, mais qu’il était la cible d’une procédure administrative de la part du Conseiller d’Etat, en relation avec l’affaire de la grave pollution au mercure.
Le groupe UDC sera évidemment attentif à la réponse du Conseil d’Etat. Nous attendons qu’il nous explique pourquoi il ouvre une procédure contre une autorité qui est destinée à surveiller, notamment, son activité. Il ne saura en tout cas tolérer qu’on utilise des moyens de pression, que ce soit une plainte ou une procédure administrative, contre une autorité indépendante, particulièrement dans un dossier où le Conseil d’Etat a tout fait pour empêcher la vérité de sortir au grand jour. Pour rappel, il a entre autre tout d’abord refusé la transparence demandée par la RTS sur le rapport historique. Il a fallut une décision du Tribunal cantonal pour que ce document capital et accablant soit publié.
Enfin, dans une problématique liée, le groupe UDC a également interpellé le Conseil d'Etat en lien avec la récente communication du Ministère public valaisan sur la pollution de la Lonza afin de savoir si les relevés effectués par la commune de Viège en 2011 et 2012 et entre 2014 et 2017 ont effectivement montré des concentrations d'un solvant cancérogène chez l'homme. Aussi, il s'agit de déterminer si le Département de la protection de l'environnement n'aurait-il pas dû appliquer activement les procédures et définir les responsabilités pour le traitement des substances dangereuses et, surtout, si la santé des personnes a été menacée.
Pour l’UDCVR,
Jérôme Desmeules, (co-) président,
Gregory Logean, chef de groupe,
Damien Raboud, député