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Jeux olympiques : opportunités et risques, des Jeux qui profitent aux valaisans – les exigences de l’UDCVR

Alors que certains partis se sont jetés tête baissée dans le soutien à une candidature olympique, appâtés par une montagne d'argent public et de subventions et avant même d'avoir lu le dossier de candidature et pris la peine d'évaluer sérieusement les risques et opportunités pour la collectivité, d'autres formations politiques ont opposé un non de principe, arguant du fait que le Valais ne devait plus compter sur les sports d'hiver, au moment même où nous comptons des records de chutes de neige.
 
Pour l'UDCVR, il ne faut pas faire preuve de dogmatisme ou d'émotionnel, que ce soit dans le soutien ou dans l'opposition à ce projet. Si nous reconnaissons les opportunités pour le sport et le tourisme, nous ne devons pas perdre de vue que de nombreux projets olympiques se sont soldés par des catastrophes financières. A l'heure où notre canton peine à boucler ses budgets et où de nombreuses familles doivent supporter une charge croissante (taxe au sac, hausse des primes maladies, etc.), il serait inconscient de se jeter tête baissée dans un pareil projet. 
 
Dans l'optique d'une analyse sérieuse, l'UDCVR a constitué un groupe de travail interne, composé d'élus communaux et cantonaux, qui a été chargé d'évaluer les points forts et faibles du projet. Dans le cadre de ces travaux, l'UDCVR a rencontré des membres du comité de candidature et rencontrera encore prochainement le Conseiller d'Etat Frédéric Favre ainsi que Jürg Stahl, président du comité de candidature. 

 
Parmi les principales questions en suspens, il y a évidemment la question de l'évaluation des frais de sécurité et de la répartition de leurs coûts. L'estimation qui a été menée dans ce domaine a été faite avec sérieux et nous ne saurions accepter qu'elle soit revue à la baisse. Par ailleurs, le Conseiller d'Etat Frédéric Favre doit s'assurer de la collaboration des polices cantonales à moindre coût. Pour rappel, lors de l'Euro 2008, le Valais a prêté des effectifs sans rechigner alors que nous n'avions pas de compétition sur notre sol. Il serait dès lors malvenu que la solidarité confédérale ne fonctionne plus au moment où c'est nous qui en avons besoin.
 
Une question essentielle, sans réponse en l’état, est celle de la répartition des risques financiers : devront-ils être assumés par la Ville de Sion toute seule, comme cela ressort de la Charte olympique, ou les contribuables sédunois (voire valaisans) pourront-ils compter, sous une forme à définir (par exemple sur le modèle de l’association des communes-sites constituée pour la candidature Sion 2006), sur une vraie solidarité de la part des autres bénéficiaires de jeux dont on dit qu’ils doivent être ceux de la Suisse ?
 
D'autres questions concernant les infrastructures, avec notamment la participation des communes-sites, doivent être rapidement réglées. Par exemple pour Crans-Montana, où environ 39 millions seraient nécessaires, dont une part importante sans doute à la charge de la commune. Celle-ci accepte-t-elle de prendre pareil risque ?
 
Finalement et en préalable à tout éventuel soutien, l'organisation des jeux olympiques doit apporter une plus-value aux citoyens et aux entreprises valaisannes. Pour l'UDCVR, il est exclu que les milliards d'argent public investis terminent dans les poches de groupes de construction étrangers au sein de consortiums, comme cela arrive déjà beaucoup trop souvent dans le cadre des marchés public. Si des JO sont organisés, ils doivent créer de la valeur chez nous, pour les entreprises du canton. Nous demandons au Conseil d'Etat de préciser quelles mesures il entend mettre en œuvre pour garantir que les entreprises valaisannes seront gagnantes.
 
En outre, il ne faut pas que ces jeux s'organisent avec une main d'œuvre qui serait importée depuis l'étranger, comme souvent aussi à cause des effets désastreux de la libre circulation des personnes. L'UDCVR demande là aussi que le Conseil d'Etat vienne avec des mesures pragmatiques pour introduire une préférence cantonale à l'embauche, particulièrement pour nos chômeurs, comme cela se fait à Genève par exemple.
 
A défaut de réponses claires et convaincantes aux questions soulevées ci-dessus, il apparaît difficile, pour l'UDCVR, de prendre en considération une candidature olympique. Au Conseil d'Etat, respectivement à la Commission de l’économie et de l’énergie du Grand Conseil, de venir avec les éclaircissements et propositions nécessaires.
 
Pour l'UDCVR,
 
Jérôme Desmeules
(co-) Président
 
Cyrille Fauchère
(co-) Président
 
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