Article
La commune de Bagnes est-elle déjà sous tutelle ?
Les citoyens ont appris ce matin par la radio suisse romande que la commission cantonale de la transparence avait donné un ultimatum au Conseil communal pour dénoncer à la justice les pratiques illégales dans le domaine des constructions jusqu'à 12h00; sinon elle le faisait elle-même.
Un procédé inélégant mais nécessaire face aux arrangements entre petits copains.
L'ultimatum est quelque peu inélégant mais il montre à nouveau que sans une pression extérieure, les autorités ne veulent pas agir. Il est évident qu'il y a eu des malversations, pourtant la justice n'en a été saisie qu'aujourd'hui qu'après la menace, n'ayons pas peur des mots, de la commission cantonale. Sans cette menace le dossier aurait été transmis à un nouvel expert (Me Claude Rouiller) et cela aurait duré encore un peu et probablement pour un résultat après les élections de cet automne. La ficelle de "jouer la montre électorale" était cependant trop grosse pour berner les autorités cantonales.
Par trois fois la commune s'est faite gouverner par le canton !
Il faut bien le dire, la souveraineté communale a bien été bafouée, mais par la faute des autorités communales elles-mêmes. Elles ont d'abord tergiversé pendant plus d'un mois pour la publication du rapport, caviardé ou non, puis tergiverser sur la séance à huis-clos ou non et enfin avec cet ultimatum pour la dénonciation à la justice. Il a fallu une pression du préposé cantonal à la transparence, de la commission du même nom, de l'UDC et des citoyens pour que les autorités se rendent à l'évidence: la commune n'est pas au-dessus des lois ! (Code de procédure pénale, Loi sur la transparence, Loi sur les communes,…).
A Bagnes mieux vaut habiter Verbier et être millionnaire, qu'habiter Villette et être un citoyen bagnard honnête.
Des questions sont toujours ouvertes: comment se fait-il que le règlement des constructions n'ait pas été appliqué avec la même rigueur qu'on soit millionnaire à Verbier ou "simple" citoyen bagnard habitant entre Mauvoisin et Villette ? Combien de cas, en plus des 15, sont encore ouverts ? Comment la commune récupérera les gains illégaux conséquences des malversations. Pour l'UDC les lignes rouges à ne pas franchir sont les suivantes:
1) Ce n'est pas aux citoyens honnêtes qui ont respecté le règlement des constructions de payer de quelque façon que ce soit les malversations de quelques un.
2) Que ceux qui ont triché assument leurs erreurs et en paient les conséquences.
3) Que la commune récupère jusqu'au dernier centime les gains illégaux. Il en va de la crédibilité des autorités vis-à-vis des honnêtes gens.
Si certains auront des tremblements dans les mains au moment d'envoyer des amendes aux personnes en situation illicite, l'UDC demande que cette tâche soit en toute impartialité déléguée au canton. Lui n'aura pas la main qui tremble au moment de faire respecter la loi et les règlements.
Politique politicienne ?
A ceux qui ne manqueront pas d'accuser la section UDC Bagnes de faire de la "politique politicienne", merci de lire d'abord les trois mots suivants: "qui a triché" ? Alternativement on pourrait aussi dire "qui a refusé de publier tout de suite le rapport", "qui voulait faire une séance à huis-clos du Conseil général", "qui voulait attendre avant de transmettre à la justice",… D'autres règlent les problèmes à notre place. Il est regrettable que les autorités n'aient pas suivi un principe qui relevait du bon sens (réglons d'abord nous les problèmes) car sinon d'autres le feront pour nous. (Déclaration l'UDC Bagnes dans le NF du 26 février 2016). Maintenant on assiste à une mise sous tutelle qui ne dit pas son nom (ultimatums, groupe de travail du Conseil d'Etat, communiqué des instances cantonales… et tout ce que l'on ne sait pas) pour avoir à la fin trois choses: de la transparence, que la commune respecte la loi et que les arrangements entre petits copains cessent enfin.
A ceux qui ne manqueront pas d'accuser la section UDC Bagnes de faire de la "politique politicienne", merci de lire d'abord les trois mots suivants: "qui a triché" ? Alternativement on pourrait aussi dire "qui a refusé de publier tout de suite le rapport", "qui voulait faire une séance à huis-clos du Conseil général", "qui voulait attendre avant de transmettre à la justice",… D'autres règlent les problèmes à notre place. Il est regrettable que les autorités n'aient pas suivi un principe qui relevait du bon sens (réglons d'abord nous les problèmes) car sinon d'autres le feront pour nous. (Déclaration l'UDC Bagnes dans le NF du 26 février 2016). Maintenant on assiste à une mise sous tutelle qui ne dit pas son nom (ultimatums, groupe de travail du Conseil d'Etat, communiqué des instances cantonales… et tout ce que l'on ne sait pas) pour avoir à la fin trois choses: de la transparence, que la commune respecte la loi et que les arrangements entre petits copains cessent enfin.
Jean-Henri Filliez, Président de l'UDC Bagnes