Le Grand Conseil adopte la motion UDC pour sortir le Valais de la dernière place en attractivité fiscale
Par 70 voix contre 54, le Grand Conseil valaisan a adopté aujourd’hui la motion du député UDC Jérôme Desmeules, et une motion du PLR avec une demande similaire, demandant une baisse progressive de l’imposition des personnes morales. Une victoire décisive pour l’économie valaisanne qui peut permettre enfin au canton de sortir de sa peu enviable 25ème place sur 26 en matière de compétitivité économique et de sa place peu enviable en matière d’exploitation du potentiel fiscal des personnes morales.
Un constat accablant qui exigeait une action forte
Avec un taux d’imposition des entreprises grimpant jusqu’à 17,12% – le troisième plus élevé de Suisse – le Valais fait fuir les investisseurs et étouffe ses PME et ses grandes entreprises. « Nous ne pouvions plus accepter cette fatalité », déclare Jérôme Desmeules, auteur de la motion. « Pendant que nous restons immobiles, le Tessin baisse de 3 points, Vaud et Argovie ont mené des réformes ambitieuses avec succès. Le Valais mérite mieux que les fonds de classement. Il n’y a pas qu’en matière de foot que nous devons viser la coupe ! »
Un plan pragmatique sur 5 ans
La motion adoptée charge le Conseil d’État d’élaborer un plan de réduction progressive sur 5 ans pour ramener la fiscalité des entreprises proche de la moyenne suisse (14,4%). Une approche mesurée qui permettra une transition en douceur, avec un accent particulier sur les PME et start-ups qui créent 70% des emplois en Valais.
L’impôt minimum OCDE : une opportunité historique pour le Valais
Contrairement aux cantons de Suisse centrale qui doivent remonter leurs taux vers le minimum de 15% fixé par l’OCDE, le Valais peut descendre de plus de 2 points tout en restant conforme aux standards internationaux. « C’est maintenant que les cartes se redistribuent. Si nous agissons, nous pouvons capter les entreprises qui reconsidèrent leur implantation », souligne le député UDC.
Des retombées économiques attendues
L’expérience des autres cantons le prouve : baisser les impôts des entreprises génère plus de recettes, pas moins. Sur un million de bénéfice, c’est 27’000 francs d’économies – de quoi engager un apprenti supplémentaire ou investir dans l’innovation. Avec ses atouts exceptionnels (The Ark, 28% de la production hydroélectrique suisse, industrie pharmaceutique de pointe, 3ème canton pour la création de start-ups), le Valais a tout pour réussir. Il ne lui manque qu’une fiscalité compétitive.
L’UDC salue le courage du Grand Conseil
« Cette victoire n’est pas celle de l’UDC ou du PLR, c’est celle du bon sens économique et de l’avenir du Valais », conclut Jérôme Desmeules. « Les 70 députés qui ont soutenu ces motions ont choisi l’action plutôt que l’immobilisme, l’ambition plutôt que la résignation. Dans 10 ans, nous pourrons dire que nous avons eu le courage de donner au Valais les moyens de ses ambitions. »
L’UDC du Valais romand restera vigilante quant à la réponse que fournira le Conseil d’Etat.