Le Grand Conseil désavoue le Conseil d’État et s’oppose à la création d’un nouveau service
La majorité du Grand Conseil a accepté par 67 voix contre 51 le postulat urgent déposé par notre député Blaise Melly (et des co-auteurs PLR, AdG et Verts) demandant au Conseil d’État de ne pas créer un service spécifique pour les crues due Rhône. Le communiqué du Conseil d’État envoyé le 27 janvier avait surpris la population valaisanne. À deux mois de la fin de la législature, alors que Jacques Melly s’apprête à céder la main du département qu’il a dirigé pendant 12 ans, le Conseil d’État annonçait la création d’une nouvelle entité administrative, un service dédié entièrement aux crues du Rhône.
Cette transformation d’un office en un service était accompagnée par la promotion de Tony Arborino en chef de service. Or, le dernier rapport de la COGEST épingle la gestion opaque de Tony Arborino et son manque de coopération avec les autres chefs de service. Il faut rappeler que les travaux sur le Rhône dans la région viégeoise ont eu pour conséquence une pollution massive de la nappe phréatique. Les coûts de cette pollution se monteront en dizaine de millions de francs et risquent de retomber sur les collectivités publiques, qu’elles soient cantonales ou communales. Dans le rapport de la COGEST nous apprenons également que les travaux sont actuellement à l’arrêt sans perspectives de redémarrage puisqu’il sera nécessaire de dépolluer au préalable les zones des travaux. Il fait donc peu sens de donner encore plus de moyens à ce projet.
Au Grand Conseil, seul le PDC a défendu la création de cette section et la promotion de Tony Arborino. Le résultat clair du vote montre donc que la majorité du parlement n’a plus confiance dans la gestion actuelle du projet Rhône 3. On ne peut s’empêcher de penser que ce vote est aussi la réponse du parlement à la façon dont les députés et le Conseil d’Etat PDC ont réagi au rapport de la COGEST. En effet, à la place de s’en tenir aux faits, les membres de ce parti ont tenté de politiser la discussion et d’en faire une affaire de personnes. À l’avenir, il faudra traiter les faits, analyser les problèmes, et trouver des solutions pour le bien des valaisans. Vous pouvez compter sur l’UDC pour continuer à travailler dans cette direction.
Pour le groupe UDC,
Blaise Melly, député