Le Grand Conseil tolèrera-t-il le voile dans nos écoles ?
A une courte majorité de 7 contre 5, la Commission du Grand Conseil en charge des écoles propos le rejet de l’initiative UDC « pour des têtes nues dans les écoles publiques valaisannes ». C’est donc le Parlement qui, en décembre, en débattra avant que le peuple ne soit appelé à en décider.
A la lecture du rapport de la commission, on s’étonne quand même que M. Christophe Darbellay, Chef du Département de la formation, ose parler d’ « une problématique qui n’existe pas » alors qu’on sait pertinemment que cette affirmation est contraire à la réalité.
Dans ce contexte, rappelons que le voile islamique est d’abord et principalement un signe non pas religieux, mais politique. Imposé aux jeunes musulmanes par un entourage évidemment masculin, il marque la soumission de la femme (contraire à notre ordre juridique) ainsi que la progression, en terre « infidèle », d’une religion politique avec en son cœur des principes archaïques et même un ordre juridique (la charia) qui a la prétention explicite de supplanter le nôtre, celui que nous avons adopté démocratiquement. Par son initiative, l’UDC marque son engagement pour la liberté des femmes plutôt que des « barbus ». Elle considère en outre le port du voile comme un signe contraire à l’intégration que nous voulons dans notre pays dans lequel, sous réserve de quelques convertis, la progression de l’islam est essentiellement liée à l’immigration.
Le port du voile, même en Valais, n’est pas un fantasme de l’UDC ; c’est bel et bien une réalité au demeurant toujours plus présente. Sous cet angle, l’objectif poursuivi par cette initiative, c’est de marquer une limite alors que contrairement à la France et à la Belgique par exemple, nous n’avons pas encore perdu le contrôle de la situation dans notre pays. Il est encore temps, pour nous, de marquer la fin d’une politique suicidaire de soumission à des principes qui ne sont pas les nôtres et de réaffirmer notre détermination à rester maîtres chez nous et d’appliquer chez nous notre loi, pas celle des autres. Dans le même sens, il est encore temps, pour nous, de réaffirmer nos racines chrétiennes et de combattre le développement du communautarisme que symbolise le voile.
En commission, même des élus non UDC ont osé s’engager dans ce sens aux côtés des représentants de l’UDC.
Qu’en sera-t-il au plénum, en particulier parmi les élus qui affichent leurs racines chrétiennes ?
Pour le comité d’initiative
Ses coprésidents
Jean-Luc Addor, conseiller national (078 824 36 64)
Franz Ruppen, conseiller national (079 299 02 58)