Le Procureur général peut-il continuer à jouer sur deux tableaux ?
Le Procureur général est contesté, tant au sein de l’institution dont il est censé être le patron que parmi les justiciables et jusqu’au Grand Conseil. Cela explique peut-être pourquoi il est aujourd’hui candidat pour l’un des postes à repourvoir au Tribunal cantonal.
Dans le rapport que la Commission de Justice du Grand Conseil vient de publier au sujet de cette élection, on peut lire que lorsqu’il a été entendu par le Conseil de la magistrature, le Procureur général « a fait savoir qu’il ne briguerait plus le poste de procureur général lors des élections de renouvellement de mai 2021, au cas où la COJU le proposerait à l’un des postes de juge cantonal ».
C’est aujourd’hui chose faite.
L’UDC du Valais romand pose dès lors respectueusement au Procureur général la question de savoir s’il va honorer cet engagement et libérer ainsi sa place à la tête du Ministère public de notre canton, de manière à permettre une transition harmonieuse.
S’il s’y refuse, le Grand Conseil devra constater que ce haut magistrat n’a pas honoré une promesse claire et aujourd’hui publique. Il devra aussi se poser la question de savoir si la fonction de procureur général, c’est-à-dire de plus haut responsable des autorités de poursuite pénale de notre canton peut être décemment considérée comme une sorte de lot de consolation, pour celui qui l’occupe aujourd’hui, en cas d’échec de sa candidature au Tribunal cantonal.