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Les frustrations de Fragnière et la mort du journalisme
N’ayant pas supporté de s’être fait moucher par le conseiller d’État Freysinger lors de l’interrogatoire dans les catacombes de son journal qui sont aussi glauques que le fut son attitude, Vincent Fragnière a remis une compresse dans le NF un jour plus tard, ce qu’il n’a fait après aucun autre interrogatoire.
Pourquoi ?
D’abord, en raison de la rage et de la frustration qu’il a éprouvé à se retrouver face à visiblement plus malin que lui… Alors que les autres candidats se faisaient piéger et subissaient son jeu psychologique comme de braves moutons, Oskar Freysinger est parvenu à retourner le jeu de Vincent Fragnière contre lui-même et à ridiculiser sa mise en scène.
Fâché, le grand inquisiteur décida de se muer en donneur de leçon politique dans le NF version papier, prenant ainsi en otage le journal et sa rédaction.
Sortant une fois de plus de son rôle de journaliste qu’il bafoue depuis des semaines par son soutien indécent aux Rossini et autres Darbellay « progressistes », il s’est mué en faiseur d’opinion donneur de leçons en prolongeant ses diatribes insultantes et mensongères de la veille, mais sans contradicteur aguerri en face, cette-fois-ci. Tout devient plus simple.
Sachant pourtant très bien que le conseiller d’État Freysinger avait désamorcé toutes les accusations répétées en boucle par lui-même et ses adversaires, il a ressorti son moulin à prières pour nous offrir un désolant copier-coller du tout-ménage des coupeurs de queue impatients de scalper notre ministre.
Non content de pervertir le journalisme, de bafouer les institutions et transformer son journal en une sorte de télé-réalité de papier, il s’est ainsi révélé mauvais perdant, manipulateur et tendancieux à souhait. Pire encore, le grand réformateur de la politique valaisanne qu’il prétend être en a appelé aux partis minoritaires (hors UDC) pour porter secours au PDC qui a dominé le canton sans partage pendant 150 ans.
Son texte était surréaliste, dégoulinant de mauvaise foi et insultant pour tous les électeurs dotés de bon sens. En lisant sa prose, ses savants calculs et ses mots d’ordre, on se serait cru revenu aux temps d’André Luisier.
Le rédacteur en chef du Nouvelliste semble oublier que les mots d’ordre des partis ne sont plus des dogmes, que les électeurs en ont soupé des donneurs de leçons de pacotille de son espèce et qu’une révolution est en marche qui risque bien de sonner le glas de son règne de papier.
Le 5 mars, le peuple souverain a l’occasion unique de faire fi de ses imprécations afin d’écrire l’histoire d’une manière inattendue.
Pour ça, il lui suffit de faire le choix de la liberté.
Pour l’UDCVR,
Jérôme Desmeules
(co-Président)
Cyrille Fauchère
(co-Président)