L’Etat veut spolier les petits actionnaires de la BCV !
La BCV paie chaque année 28,4 millions de francs sous forme de dividendes. Soit 17,6 millions en faveur de l’Etat du Valais et 10,8 millions en faveur des 13’992 petits actionnaires privés, qui reçoivent ainsi 38% du total des dividendes annuellement payés par la BCV.
Toutefois, avec la proposition annoncée hier par le Conseil d’Etat, à dividendes totaux constants, ce ne seront désormais plus 17,6 millions mais bien 19,77 millions de francs sous forme de dividendes que la BCV versera à l’Etat. Corollaire: seulement 8,63 millions de francs reviendront aux petits actionnaires privés. Ces derniers ne recevront ainsi plus que 30,4% du total des dividendes payés par la BCV, contre 38% actuellement, soit une diminution de leur quote-part de 20%!
Résultat des courses : non seulement l’Etat « piquera » désormais chaque année 2,17 millions de francs dans la poche des petits actionnaires privés de la BCV, mais aussi et surtout la quote-part de l’Etat au gâteau BCV passera de 62% à 69,6%. Cela peut a priori paraître anodin, mais sachant que les fonds propres de la banque s’élèvent à 1’100 millions de francs, lorsque l’Etat prélève une tranche de 7,6% du gâteau BCV, cela équivaut à terme à spolier les petits actionnaires privés d’un montant de plus de 83 millions de francs ! En clair, l’Etat prend, l’air de rien, 83 millions de francs dans la poche des petits actionnaires privés. Et pour les remercier de se laisser si bien tordre, l’Etat leur demande de surcroît de mettre 24 millions de francs additionnels sur la table pour souscrire de nouvelles actions!
Dès lors, pour contrer cette proposition inique faite par l’Etat, j’invite TOUS les petits actionnaires de la BCV qui refusent de se laisser tondre à se rendre à l’assemblée générale extraordinaire, agendée le jeudi 17 décembre à 17h00 à la salle du CERM de Martigny. Car, au final, précisons-le si besoin est: ce sont les petits actionnaires privés et EUX SEULS qui détiennent légalement le pouvoir de décision sur cette question. Merci de votre attention.
Patrick Fournier
Député
Sion