L’UDC a déposé son initiative « pour des élèves tête nue dans les écoles publiques valaisannes »
L’UDC a déposé aujourd’hui 4385 signatures validées par les communes à l’appui de cette initiative. Le Conseil d’Etat et le Grand Conseil disposent dès lors d’un délai de 3 ans pour élaborer une loi imposant une tenue tête nue dans les écoles publiques valaisannes, à défaut de quoi le peuple tranchera.
Cette initiative est le fruit d’un processus démocratique complet. En novembre 2013, le Grand Conseil avait refusé un amendement du groupe UDC qui allait dans ce sens. L’UDC a dès lors déposé une motion qui a été elle aussi rejetée en mars 2014, toutefois à une faible majorité (63 contre 56 et 4 abstentions) et avec le soutien notable d’une frange du PDC. D’où le recours à l’initiative populaire, un exercice dans lequel l’UDC a démontré une fois de plus sa force militante.
Rappelons aussi qu’en 2013, dans une affaire thurgovienne, le Tribunal fédéral avait laissé ouverte la question d’une interdiction du voile islamique à l’école, exigeant simplement une base légale de rang supérieur à un simple règlement scolaire. C’est ni plus ni moins que ce que demande l’initiative avec un texte dont le libellé n’est pas limité au voile islamique et qui, moyennant une disposition de droit cantonal le cas échéant renforcé par la légitimité démocratique d’un vote populaire, ne saurait être remis en cause en dépit de l’arrêt scandaleux que le TF a rendu en décembre 2015 dans une affaire st-galloise.
Contrairement à ce que soutient le TF, le voile islamique est d’abord et principalement un signe non pas religieux, mais politique. Imposé aux jeunes musulmanes par un entourage évidemment masculin, il marque la soumission de la femme (contraire à notre ordre juridique) ainsi que la progression, en terre « infidèle », d’une religion politique avec en son cœur des principes archaïques et même un ordre juridique (la charia) qui a la prétention explicite de supplanter le nôtre, celui que nous avons adopté démocratiquement. Par son initiative, l’UDC marque son engagement pour la liberté des femmes plutôt que des « barbus ». Elle considère en outre le port du voile comme un signe contraire à l’intégration que nous voulons dans notre pays dans lequel, sous réserve de quelques convertis, la progression de l’islam est essentiellement liée à l’immigration.
Le port du voile, même en Valais, n’est pas un fantasme de l’UDC ; c’est bel et bien une réalité au demeurant toujours plus présente. Sous cet angle, l’objectif poursuivi par cette initiative, c’est de marquer une limite alors que contrairement à la France et à la Belgique par exemple, nous n’avons pas encore perdu le contrôle de la situation dans notre pays. Il est encore temps, pour nous, de marquer la fin d’une politique suicidaire de soumission à des principes qui ne sont pas les nôtres et de réaffirmer notre détermination à rester maîtres chez nous et d’appliquer chez nous notre loi, pas celle des autres.
Concrètement, ce que demande l’UDC, dès maintenant, au Conseil d’Etat, c’est bien sûr de veiller à ce que la procédure de traitement de l’initiative soit menée avec diligence ; mais c’est surtout, en parallèle, de prendre les devants et de proposer au plus vite au Grand Conseil une disposition légale telle que plus de 4000 Valaisannes et Valaisans la demandent aujourd’hui.
Pour le comité d’initiative
Ses coprésidents
Jean-Luc Addor, conseiller national (078 824 36 64)
Franz Ruppen, conseiller national (079 299 02 58)