L’UDC, parti de l’économie… mais pas de l’AVE
De tout temps et notamment au cours de la législature qui s’achève, l’UDC a montré un engagement sans faille pour notre économie et particulièrement pour nos PME : initiative Weber, LAT, impôt sur les successions, forfaits fiscaux, salaire minimum, salaires équitables 1 :12 et on en passe. Sur les questions économiques, elle s’est toujours présentée comme un partenaire fiable et actif. Et pourtant, l’Association valaisanne des entrepreneurs (AVE), dont on sait qu’elle soutiendra divers candidats par des contributions non négligeables, a décidé de ne pas soutenir l’UDCVR ni ses représentants. Elle s’engagera donc pour le PDC et le PLR, mais pas pour l’UDC, parti gouvernemental représenté par deux groupes importants au Grand Conseil et qui restera vraisemblablement le premier groupe au Parlement fédéral au soir du 18 octobre.
Et pourquoi donc ?
Deux choses ont déplu aux responsables de cette association dont les membres, faut-il le rappeler, dépendent fortement des commandes de l’Etat et des communes : l’initiative contre l’immigration de masse et le refus du projet Rhône 3. L’AVE suggère en outre aux représentants de l’UDC de la contacter tout de même à l’avenir, écrit-elle, « pour connaître son avis et recevoir des informations de premier ordre avant de décider d’une position individuelle ou de celle de votre parti ». Les UDC personae non gratae, donc, sauf pour écouter les conseils de l’AVE… Merci d’avance !
L’UDC souhaite bonne chance au PDC et au PLR, ainsi qu’à leurs candidats, pour leur campagne avec ce que l’argent des entrepreneurs leurs permettra de faire. Elle pose juste une question : certains candidats ont-ils monnayé leur revirement sur Rhône 3 et si oui, pour combien ?
Quant à elle, sans cet argent, mais avec une totale indépendance, elle continuera à s’engager résolument, avec ses candidats, contre l’immigration de masse qui submerge l’Europe, pour la préférence nationale (les nôtres avant les autres !) et contre le gaspillage de l’argent des citoyens et des terres agricoles dans des projets pharaoniques qui, évidemment, profitent toujours à quelques-uns…
Elle sait que dans ce combat, à défaut de l’appui d’une organisation avant tout soucieuse des commandes étatiques, elle pourra compter sur celui des Suisses que la libre circulation laisse sans protection face à la concurrence de la main-d’œuvre étrangère, ainsi que de nombre d’entrepreneurs, petits et grands, encore attachés à une gestion parcimonieuse des deniers publics.