L’UDC Valais romand recommande un double NON aux votations fédérales du 30 novembre 2025

Deux initiatives aux effets pervers : affaiblissement de la sécurité et nouvelle fiscalité confiscatoire
Réuni en Conseil de Parti, l’UDC Valais romand a analysé les deux initiatives soumises au peuple suisse le 30 novembre prochain. À l’unanimité, nous recommandons de rejeter ces deux textes qui menacent notre sécurité intérieure et notre prospérité économique.
Initiative « service citoyen » : un danger pour notre sécurité
Malgré de belles intentions affichées, l’initiative pour un service citoyen obligatoire affaiblirait dramatiquement notre capacité de défense et de protection civile. En ouvrant un large « menu » d’activités civiles, ce texte détournerait les effectifs de l’armée et de la protection civile… et c’est précisément là où ils sont indispensables en cas de crise.
Pour le Valais, canton en première ligne face aux crues, avalanches, incendies de forêt et glissements de terrain, cette initiative est particulièrement dangereuse. Nous avons besoin d’unités militaires et de protection civile pleinement opérationnelles et immédiatement mobilisables, pas d’un système dilué où ces effectifs sont ponctionnés par une myriade d’emplois civils hétéroclites.
Le Conseil fédéral lui-même tire la sonnette d’alarme : ce projet créerait un monstre administratif coûteux, avec un doublement anticipé des indemnités pour perte de gain (APG). Définir, instruire, affecter et contrôler des centaines de milliers de prestations civiles nouvelles engendrerait des structures et des budgets supplémentaires considérables.
De plus, en pleine pénurie de main-d’œuvre dans l’agriculture, l’hôtellerie-restauration et les soins, imposer un service supplémentaire à toutes et tous priverait temporairement le marché du travail de forces vives, au détriment de nos PME valaisannes.
Le véritable objectif n’est pas de faire servir tout le monde, mais bien de démanteler les effectifs de l’armée. Nous devons renforcer l’attractivité du service militaire et resserrer l’accès au service civil de substitution, tout en soutenant le volontariat de milice par des incitations cantonales ciblées.
Initiative fiscale « pour l’avenir » : confiscatoire et contre-productive
La seconde initiative instaure un impôt fédéral de 50% sur les successions et donations au-delà de 50 millions de francs, sans aucune exception pour les transmissions familiales d’entreprises ni pour les dons d’utilité publique. Ce taux s’ajoute aux impôts cantonaux existants, créant des situations de double imposition pouvant atteindre 100%, une situation qui dépasserait ce qu’on mis en place certains pays à la politique fiscale confiscatoire, comme la France.
Cette mesure viole le fédéralisme fiscal en créant un impôt fédéral superposé aux règles cantonales, alors que le Valais exonère la ligne directe. Deux tiers du produit iraient à la Confédération et un tiers aux cantons, dans une logique de redistribution nationale inacceptable.
Paradoxalement, selon le message du Conseil fédéral, et les expériences désastreuses menées dans d’autres pays, cet impôt ferait baisser les recettes publiques nettes en provoquant le départ de contribuables fortunés et l’érosion des autres impôts fédéraux et cantonaux. Les PME familiales seraient particulièrement menacées par l’absence totale de règles d’allègement.
Enfin, la politique climatique dispose déjà de financements dédiés depuis l’adoption de la loi sur le climat fédérale en 2023 (acceptée à 59%). Les valaisans ont en plus déjà dit « non » à une loi climat cantonale et son cortège de taxes. Cette initiative crée un canal de financement parallèle, centralisateur et déconnecté des réalités, en se drapant de prétextes verts, simplement pour introduire de nouvelles taxes.
Recommandation de vote
Face à ces deux textes aux effets pervers, l’un affaiblissant notre sécurité, l’autre introduisant une fiscalité confiscatoire et contre-productive, l’UDC Valais romand recommande à l’unanimité :
2 x NON le 30 novembre 2025
La Suisse a besoin d’une armée et d’une protection civile solides, d’un fédéralisme respecté et d’une fiscalité qui encourage l’entrepreneuriat plutôt que de le pénaliser. Ces deux initiatives vont à l’encontre de ces principes fondamentaux.
