Article
NON au pillage des communes concédantes
Contrairement à ce qu’avance M. Couchepin dans sa chronique publiée mardi dans Le Nouvelliste, le prix « solidaire » auquel sera cédé le 30% des aménagements hydrauliques au reste de la communauté valaisanne est clairement défini et ne porte que sur les parties sèches. Avec le modèle du DEET, il n’y a pas de modification formelle des droits d’eau mais dans les faits les communes concédantes, qui représentent une majorité de la population, devront céder gratuitement jusqu’à 30% des avantages qui découlent de ces droits. Exiger plus, comme le souhaite l’ancien ministre, s’apparente à un véritable pillage. M. Couchepin mentionne également que FMV serait à terme propriétaire de 60% des aménagements, ce n’est pas juste.
Le modèle vise 60% en mains valaisannes avec 30% en mains des FMV. Cela permet une répartition équilibrée des risques avec la participation potentielle de tiers à hauteur de 40%.
Les communes et le canton disposent ainsi de l’opportunité de devenir propriétaires d’une majorité de l’énergie hydraulique produite en Valais. Même si elle traverse des heures difficiles, l’hydraulique possède un avenir et un rôle central dans le mix énergétique. Nos barrages font partie de notre patrimoine et ne doivent pas être bradés pour servir les intérêts de grandes multinationales. Ils doivent au contraire profiter aux générations actuelles et futures. Finalement, tant que les cours d’eau ne représentaient qu’une charge pour les collectivités, ni leur propriété ni leur juridiction ne firent l’objet de convoitise.
Grégory Logean, Député, membre de la commission Economie Energie