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NON aux orientations de la PA 2022+ voulues par la Berne fédérale – Suivons l’exemple jurassien !
Après avoir pris connaissance des orientations ultralibérales souhaitées par le ministre de l’économie Johann Schneider-Ammann, le Groupe UDC du Valais romand souhaite que notre gouvernement envoie un signal clair à Berne. Le message pourrait être le suivant : « NON (!), nous ne sacrifierons pas notre agriculture au profit du dogme libéral et mondialiste. »
Notre interpellation s’appuie sur le travail de nos amis du Parlement jurassien, qui en date du 22 novembre ont, par une belle unanimité et la voix du porte-parole de cette résolution le député Claude Schlüchter (PS), commandés à leur Gouvernement de faire pression sur le Conseil fédéral concernant cette question vitale pour l’existence même de notre agriculture.
Contrairement à ce que semble penser notre ministre de l’agriculture, notre secteur primaire n’est pas un simple outil de négociation pouvant être soldé à la demande.
Notre démarche, motivée par le plébiscite de la population pour ce secteur d’activité, encore conforté notamment par la votation fédérale sur la sécurité alimentaire de septembre dernier, se veut être rassembleuse mais déterminée et sans concession.
Notre gouvernement fédéral bafoue la volonté populaire dans ce dossier et fait craindre des matins toujours plus difficiles à nos agriculteurs. Pour nous, la souveraineté du pays n’est pas négociable. Notre attachement à une agriculture la plus respectueuse possible de l’environnement, vivrière, locale, favorisant les réseaux courts et la qualité, diversifiée, le tout, dans le souci permanant de normes faisant partie des plus contraignantes et exigeantes au monde vont à l’exact opposé des orientations envisagées. Intensification des accords de libre-échange, réduction des protections douanières, établissement de connexions entre les marchés suisses et internationaux, en Asie et en Amérique, compétitivité accrue afin que nos paysans se perçoivent, dixit notre ministre ; « (en) des entrepreneurs capables de réagir aux opportunités et aux risques du marché ». L’agriculture suisse, comme malheureusement notre population semble mieux comprendre les enjeux de celle-ci que notre propre gouvernement, n’est pas un secteur d’activité comme les autres, non ! Il s’agit d’un secteur à part, travaillant avec le vivant, aux trop faibles marges et hautement stratégique, l’indépendance et l’auto-approvisionnement du pays devant toujours être dans un coin de la tête de nos dirigeants.
Espérons donc aujourd’hui que ce cri du cœur en faveur de notre agriculture reçoive un bon accueil dans notre Canton et que ce souffle, provenant initialement du Jura, essaime dans tous les Parlements de Suisse afin que nos 7 « sages » reviennent à un peu plus de raison sur ce projet de réforme PA 2022+.
Pour le Groupe UDCVR,
Damien Raboud et Gregoire Emonet
Députés-Suppléants