Pour la Suisse, les Suisses et le Valais*

Un premier défi, pour la Suisse, ces prochaines années, sera de rester… la Suisse. Pour cela, nous devons arrêter cette course folle vers une Suisse à 10 millions d’habitants et donc, reprendre le contrôle de l’immigration. Il en va de notre environnement. Nous devons aussi résister à la tentation d’une adhésion rampante à l’OTAN, qui n’est qu’un outil de projection de la puissance américaine. Revenons donc à une stricte neutralité, celle qui depuis si longtemps nous a préservés de dangereuses aventures. Gardons-nous aussi de toute adhésion à des traités internationaux qui, sous prétexte de gestion mondiale des pandémies ou de l’immigration, nous fera perdre notre souveraineté dans ces domaines essentiels**.

Le pouvoir d’achat a été à coup sûr un thème-clé de la campagne. Nous voici donc tous, nous autres à qui les Valaisans ont renouvelé leur confiance, au défi de passer des paroles aux actes. Notre devoir, au Parlement fédéral, sera de trouver de vraies solutions à cette augmentation des prix qui prend de plus en plus d’habitants de notre canton, de notre pays à la gorge. La tâche est vaste. Elle n’est pas simple. Qu’il s’agisse de l’augmentation des coûts de la santé et particulièrement des primes d’assurance maladie, des retraits (AVS et 2ème pilier) ou encore des coûts des énergies, le défi est de taille. Trouver des solutions pour ceux qui, aujourd’hui, tirent la langue, c’est toutefois notre devoir. Si le Parlement fédéral n’assume pas ses responsabilités de manière crédible et acceptable pour les citoyens, ceux-ci se chargeront de nous remettre à l’ordre à l’occasion de l’un ou l’autre des multiples votations populaires qui auront lieu en 2024 sur ces thématiques.

Quant au Valais, il devra se battre pour que la péréquation financière garantisse toujours l’équité nécessaire à l’équilibre entre les cantons, donc à la paix confédérale. Nous devrons veiller à ce que le fossé plaine/montagne ne continue pas à se creuser dans des thématiques comme l’aménagement du territoire, l’énergie ou encore… le loup. A nous, Valaisans, de jouer intelligemment de nos atouts, à commencer par l’énergie hydraulique.

La tâche est immense, mais passionnante. Je me réjouis de m’y atteler.

Dans l’intervalle, je vous adresse, à vous et à vos familles, mes vœux les meilleurs de santé, de bonheur et de succès pour l’année qui vient.

Jean-Luc Addor

Conseiller national

Vice-président de l’UDCVR

(*) Une version allemande de ce texte a été publiée dans le Walliser Bote https://pomona.ch/fr/story/349036/die-chancen-gefahren-und-herausforderungen-der-neuen-legislatur

(**) Sur ces thématiques, n’oubliez pas, si vous ne l’avez pas déjà fait, de signer les initiatives populaires fédérales