Pour une coopération internationale plus ciblée sur la migration
Le Conseil fédéral a approuvé aujourd’hui son message sur la coopération internationale 2017-2020. Le crédit-cadre correspondant se monte à 11 milliards de francs, chiffre qui traduit une hausse annuelle des dépenses de 2,7%. C’est beaucoup trop par rapport à la situation financière tendue de la Confédération. Il est par ailleurs incompréhensible aux yeux de l’UDC que seul un sixième de ces fonds soit utilisé dans le but de maîtriser les flux migratoires, selon le conseiller fédéral Didier Burkhalter. L’UDC exige également qu’il soit pleinement tenu compte des dépenses pour l’asile dans le calcul de la quote-part de l’aide publique au développement.
Une analyse de l’efficacité de l’aide suisse à l’étranger de ces dernières années arrive à un résultat désastreux. Les montants dépensés à ce titre ont littéralement explosé alors que la Confédération a serré la vis dans d’autres domaines (sécurité, agriculture). Les dépenses pour le secteur “Relations avec l’étranger – Coopération internationale” ont passé entre 2006 et 2016 de 2,27 à 3,62 milliards de francs par an, soit une hausse de 59%. Il semble qu’une forte proportion de cet argent disparaisse sans effet dans les administrations ainsi que dans une foule de projets et de contributions difficiles à contrôler. A lui seul, le message de plus de 450 pages truffées d’explications emberlificotées est parfaitement révélateur à ce propos.
En revanche, la situation ne s’améliore guère dans les pays bénéficiaires et les flux migratoires continuent de gonfler. Parallèlement à l’augmentation des dépenses pour l’aide à l’étranger, le coût de l’asile explose lui aussi. Les charges de l’asile concernent pour une bonne part l’aide au développement et atteignent au seul niveau de la Confédération quelque deux milliards de francs par an. Pour l’UDC, la coopération internationale doit rapidement être ciblée plus précisément sur la maîtrise des flux migratoires. Il s’agit notamment de renforcer l’aide sur place et de faire un lien entre, d’une part, la réadmission des migrants sans autorisation de séjour par leur pays d’origine et, d’autre part, l’aide au développement et à l’étranger.
(C) Communiqué UDC Suisse, 17.02.2016