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Sacrifier paysans et consommateurs pour exporter plus ? NON !

De l’huile de palme contre des machines suisses… Très simplifié, c’est l’enjeu d’un accord conclu entre les pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE) et l’Indonésie au sujet duquel nous sommes appelés à nous prononcer. Culture dévastatrice pour l’environnement et pour la paysannerie de ce pays, l’huile de palme menace l’autonomie de la Suisse en huiles végétales, appauvrit nos paysans et menace la santé des consommateurs suisses. Ça fait beaucoup ! L’UDC du Valais romand refusera donc de ratifier cet accord.

L’industrie suisse d’exportation profite certes du libre-échange et de la réduction des droits de douane. On comprend donc pourquoi l’industrie des machines, la pharma ou encore l’industrie alimentaire suisses ont un tel intérêt à cet accord. Ce que l’UDCVR ne comprend pas, en revanche, c’est que l’Union suisse des paysans ait finalement courbé l’échine en échange de garanties hélas illusoires.

Car ce qui est en jeu, c’est évidemment ce qui se passe sur place, en Indonésie : la culture de l’huile de palme, une monoculture, y provoque, entre autres effets pervers, une destruction massive de la forêt tropicale et de la biodiversité, des déplacements tout aussi massifs de populations et l’appauvrissement des petits paysans locaux pour le seul profit de quelques multinationales. Mais ce sont surtout les conséquences, chez nous, d’une augmentation spectaculaire du volume des importations d’une denrée alimentaire dont c’est peu dire qu’elle n’est pas soumise aux mêmes exigences que celles que nous imposons aux paysans suisses, qu’il s’agisse des méthodes de production ou des conditions de travail des ouvriers et, au bout du compte, d’un prix qui n’est rien d’autre qu’une forme de dumping, de concurrence déloyale. L’augmentation immanquable des importations de cette huile, c’est la mort programmée d’un peu plus encore de nos paysans.

L’UDCVR ne croit pas à la division internationale du travail, corollaire du libre-échangisme élevé au rang de dogme : ce n’est qu’un avatar du mondialisme, une machine à broyer les économies nationales et les peuples.

Les clauses de sauvegarde (en cas de menace pour notre agriculture indigène) ont montré leur inefficacité dans d’autres accords, en particulier en matière d’importation de céréales panifiables. Rien ne permet de penser que dans ce cas également, elles ne resteront pas lettres mortes et nos agriculteurs… sur le carreau.

L’huile de palme présente une forte teneur en acides gras saturés, au contraire par exemple de l’huile de colza. Sa consommation est un risque pour la santé. A plus forte raison l’extension de son utilisation dans toutes sortes de produits alimentaires. Notre intérêt de consommateurs (il en va de notre santé !), c’est donc d’en limiter l’usage. Or, permettre une explosion des importations d’huile de palme indonésienne sans rien faire pour limiter celle qui, aujourd’hui déjà, est massivement importée de Malaisie, c’est prendre la direction inverse et décourager durablement (c’est la seule chose, dans cet accord, qui sera durable !) les efforts déjà insuffisants qui sont entrepris pour affranchir les produits que nous consommons d’un ingrédient aux effets si nuisibles pour notre santé.

L’huile de palme durable n’existe pas. C’est un mythe dangereux pour nos agriculteurs et pour nous consommateurs. L’UDCVR s’engage au contraire pour une agriculture indigène productrice à même de garantir autant que possible l’auto-approvisionnement de notre pays. La proximité, c’est cela. La protection de l’environnement, aussi. Pour défendre les nôtres d’abord, agriculteurs et consommateurs, l’UDCVR dira donc NON, le 7 mars, à cette explosion programmée des importations d’huile de palme.

UDC du Valais romand
Cyrille Fauchère, président, député et conseiller municipal
Jean-Luc Addor, vice-président, conseiller national

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