Signez et faites signer le référendum contre l’adoption par des couples homosexuels !
Le Comité valaisan de soutien au référendum “Non à ce droit de l’adoption” a tenu ce matin une conférence en présence de représentants de l’UDC du Valais romand (UDCVR), des Jeunes UDC du Valais romand (JUDCVR) et du mouvement chrétien conservateur valaisan (MCCVs).
Vous trouverez ci-après les contributions des personnes qui sont intervenues :
Ils l’avaient pourtant promis…
par Jean-Luc Addor, conseiller national, Savièse
Le 5 juin 2005, 58% des Suisses, contre l’avis de plus de 55% des Valaisans, acceptait le partenariat enregistré entre couples du même sexe. A l’époque, des promesses avaient été faites, dans divers milieux et notamment du côté du lobby LGBT, pour faire croire aux derniers récalcitrants que si, par là, on ouvrait la porte à une sorte de mariage homosexuel, il y avait une sorte de « ligne rouge » que jamais, ô grand jamais on ne franchirait : celle de l’adoption par des couples homosexuels. Eh bien, le 17 juin 2016, à peine plus de 11 après, c’est fait, cette ligne a été franchie, à des majorités de 125 contre 68 et 3 abstentions au Conseil national et de 32 contre 5 et 7 abstentions au Conseil des Etats. Elle l’a été, de surcroît, d’une manière assez perverse : elle n’est en effet envisagée que pour l’enfant du partenaire enregistré. Mais la brèche et faite. Le tabou est brisé. Et si l’on ne rappelle pas aujourd’hui une limite élémentaire, celle de l’ordre naturel, plus rien n’arrêtera les milieux qui veulent nous conduire au mariage pour tous et à l’adoption généralisée par des couples de même sexe.
En 2005, les Suisses ont donc été trompés. Le Conseil fédéral l’a implicitement reconnu par anticipation lorsqu’en réponse à une interpellation de Mario Fehr de mars 2008, il se disait « persuadé que l’accueil favorable réservé à la LPart est dû en bonne partie au fait qu’elle met fin à une discrimination des personnes homosexuelles, mais sans leur permettre l’adoption (ni la procréation médicalement assistée) ». Le Gouvernement fédéral ajoutait encore que l’interdiction légale de l’adoption par des couples de même sexe (art. 28 LPart) repose sur l’idée que les enfants devraient avoir des parents de sexe différent et que « ce serait saper cette idée que de permettre ce type d’adoption » (08.3157). Or, voici qu’hélas, ce travail de sape est en passe de réussir.
Lorsque nous dénoncions les dangers de cette tactique du salami, le président d’Alpagai, par exemple, nous assurait que ce grief n’était qu’une idée reçue et que le partenariat enregistré n’était « en tous les cas pas un tremplin à d’autres revendications » (NF du 22.01.2007).
Le 22 novembre 2011, évoquant les initiatives PDC pour la famille, Christophe Darbellay déclarait à lesobservateurs.ch : « Le PACS n’est ni un « mariage bis » ni une porte ouverte à l’adoption d’enfants. Nous avons fait cette promesse au peuple. Nous la tiendrons. »
Lisons encore le Conseil fédéral. C’était en novembre 2002, dans son message : « si le législateur autorisait les couples homosexuels à adopter un enfant, les principes fondamentaux du droit de la filiation actuel seraient abandonnés. L’enfant aurait, du point de vue juridique, deux mères et deux pères, ce qui serait contraire à l’ordre des choses » (FF 2003 1222).
L’ordre des choses… Voici, très précisément, à quoi nous sommes attachés. Voilà l’enjeu de cette révision du droit de l’adoption. Or, un principe aussi fondamental ne se divise pas ; il ne se laisse pas découper en tranches successives comme un salami. C’est pourquoi nous appelons toutes celles et tous ceux qui demeurent attachés à la famille naturelle dont les enfants ont un père et une mère et qui tiennent au respect des promesses faites il y a plus de dix ans à signer et à faire signer le référendum contre ce droit de l’adoption.
L’UDC et ses combats d’été
par Cyrille Fauchère, conseiller communal, (co-)Président de l’UDCVR, Sion
Il y a quelque temps encore, la pause estivale était une période où la politique levait le pied et permettait ainsi à chacun de jouir de quelques semaines de calme. Depuis quelques temps déjà, les chambres fédérales ont pris pour mauvaise habitude de voter sur des sujets épineux à la veille de l’été, espérant ainsi que les éventuels comités référendaires se voient freinés dans leur action. Pour l’UDCVR, non seulement ce n’est plus une surprise, mais cela devient quasiment une habitude.
La loi sur l’adoption qui a été acceptée le 17 juin 2016 est une de ces lois qui posent passablement de problèmes. Dès que l’on touche à la vie et au droit naturel, certains lobbyistes se veulent ultralibéraux et réclament à corps et à cris l’ouverture d’esprit, tout en essayant de limiter au maximum le débat démocratique en tentant grossièrement de « jouer la montre ». L’UDC n’est pas dupe et connaît la pratique mesquine de ses adversaires ; c’est la raison pour laquelle depuis un mois elle est à pied d’œuvre pour récolter les signatures en vue du referendum lancé par un comité interpartis.
L’UDCVR a pris la décision en juin dernier de soutenir ce référendum lors de son dernier conseil de parti et ce à l’unanimité. Cela fait de notre formation le seul parti politique du canton du Valais qui défend sans concession aucune, ni tergiversation ou hésitation, voire pire par stratégie, le respect du droit naturel et la famille traditionnelle. Notre programme cantonal ne laisse planer ici aucun doute.
« L’UDCVR soutient donc la famille traditionnelle. Dans ce sens, elle combattra toute tentative de l’affaiblir et la remplacer par d’autres formes de communauté. »
L’UDCVR est fière d’incarner cette lutte contre les incessantes attaques sur un modèle de société qui a fait et continue à faire ses preuves. L’UDCVR sait qu’elle peut compter sur les votes de ses deux conseillers nationaux ainsi que sur le soutien inconditionnel de ses élus cantonaux. De plus notre parti se retrouve une nouvelle fois au front avec ses partenaires que sont les JUDCVR et le MCC et nous les en remercions. Cependant, l’UDCVR déplore le manque de courage de certaines formations politiques qui se revendiquent de la famille, mais qui refusent de s’engager dans ce combat. Si quelques personnalités ont en effet témoigné de leur attachement à la famille, leurs formations politiques n’ont de loin pas répondu à l’appel du comité référendaire. Les votes aux chambres fédérales ne laissent hélas planer aucun doute sur la vigueur qu’ils investiront dans la prochaine campagne. Nombre de Valaisans partagent nos préoccupations sur le morcellement de la famille alors que celle-ci demeure l’unique cadre naturel de l’éducation des enfants, c’est-à-dire l’avenir de notre société. Le combat sera rude et malgré les pleutres, l’UDCVR le mènera jusque devant le peuple.
Nouvelle ligne rouge franchie
par Grégory Logean, Député, Président du MCCVs, Euseigne
Le nouveau droit rompt avec le principe selon lequel l’enfant adoptif a, lui aussi, le droit d’avoir une mère et un père, conformément à son origine naturelle. Pour le comité référendaire, la nouvelle loi porte ainsi atteinte au bien de l’enfant.
En effet, l’adoption de l’enfant du partenaire enregistré comporte le risque que l’un des parents de l’enfant soit éradiqué de la vie de ce dernier. Il s’agit là d’une nouvelle ligne rouge franchie. Ainsi, après un éventuel divorce de ses parents biologiques, l’enfant est donc exposé à vivre une séparation plus radicale encore d’avec son autre parent. Dans les faits, le lien filial est ainsi coupé, ce qui est signal extrêmement fort et dommageable.
Il n’y a pas besoin de réformer de fond en comble le droit de l’adoption en créant plusieurs nouvelles catégories, y compris par la volonté d’égalité de traitement, pour procéder à l’adoption de l’enfant d’une personne avec laquelle on vit depuis trois ans sans forcément être marié. Permettre de créer des liens de filiation avec des personnes qui, n’étant pas liées l’une à l’autre, pourront régler leur séparation à leur guise, est une façon d’exposer les enfants à plus d’insécurité que ce que le droit actuel prévoit.
Ce qui est pris en considération dans cette révision, et qui en est à son origine, ce n’est pas le bien de l’enfant mais le confort idéologique de ceux qui trouvent regrettable et discriminatoire la loi votée en 2005 où le peuple a dit non à l’adoption par des couples de même sexe par opposition aux personnes mariées.
Certes, la société a évolué, nous dit-on. Or, il y a une chose qui n’a pas changé : c’est que les enfants ont toujours, lorsqu’ils viennent au monde, un papa et une maman, à défaut de quoi il n’y aurait pas d’enfants. Cette réalité semble avoir été totalement oubliée par les auteurs de la révision qui vous est proposée.
La présente modification ancre concrètement dans la loi, via le mécanisme de l’adoption de l’enfant du partenaire, ce droit pour les couples de même sexe en ouvrant la boîte de Pandore sur l’aspect le plus intime du droit de la famille qu’est le droit de la filiation. Dès lors, nous soutenons ce référendum pour ne pas faire des enfants un terrain d’expérimentation sociale et idéologique pour demain.
Défendre la généalogie et les liens du sang
par Kevin Pellouchoud, JUDCVR, Orsières
Les JUDC VR sont stupéfaits de voir ainsi le monde politique suisse sacrifier une fois de plus la famille sur l’autel d’une société décadente. Cette loi est le premier pas vers la destruction totale du socle familiale. En autorisant l’adoption de l’enfant du conjoint pour les couples en partenariat enregistré, la Confédération va priver l’un des parents naturel de son droit légitime sur son fils ou sa fille. Privé un père ou une mère de son enfant est un acte destructeur et dangereux. Bien que cette renonciation doive être volontaire, on imagine volontiers les pressions psychologiques ou économiques qui seront faite envers le parent devant céder son droit. Au mieux c’est encourager à la déresponsabilisation parentale, au pire il s’agit d’imposer un nouveau modèle familiale qui va à l’encontre de la loi naturelle.
La loi naturelle n’offre en effet pas la possibilité à deux personnes de même sexe de pouvoir procréer, pourquoi donc devrions-nous accorder ce droit par de viles manœuvres administratives et politiques. Un enfant possède un père et une mère et ces derniers doivent conserver leur droit naturel sur leur enfant. Les multiples dérives que peuvent engendrer un tel texte sont néfastes et briser les liens du sang et la filiation est le premier pas vers la décadence de notre civilisation. Instrumentaliser les enfants pour défendre une cause idéologique de combat plutôt que pour régler des problèmes concrets dans la vie des couples en partenariat enregistré nous apparait comme une aberration. Non à une loi idéologique et oui à la famille naturelle et traditionnelle !
Les formulaires de signature du référendum peuvent être téléchargés sur le site http://www.non-ce-droit-adoption.ch/