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Baisser la garde à nos frontières en pleine crise migratoire ? Non !

En ratifiant les accords Schengen-Dublin en 2005, les Suisses ont pris le risque de sous-traiter le contrôle de nos frontières à l’Union européenne. L’idée est simple : abandonner le contrôle systématique des personnes aux frontières nationales et prier pour que le contrôle des frontières extérieures de l’espace Schengen-Dublin fonctionne. Le résultat ? Les frontières extérieures sont des passoires et les nôtres aussi. Ce qu’on nous propose pour y remédier ? Un emplâtre sur une jambe de bois.

Frontex, c’est un corps hétéroclite de gardes-frontières et de gardes-côtes alimenté par les pays membres, dont la Suisse depuis 2011. Sa mission : être le gardien de ce système d’inspiration cosmopolite. Les moyens lui manquent. D’ici à 2027, la Suisse est donc appelée à payer plus cher (61 millions au lieu de 24 en 2021) et à fournir plus de personnel (40 agents des douanes).

Le référendum qui nous amène aux urnes émane de la gauche et des verts (ça revient au même !). Leur objectif : ouvrir nos frontières plus qu’elles ne le sont déjà à l’immigration de masse.

Inutile de le dire : cet objectif est l’inverse du nôtre.

Est-il pour autant raisonnable et surtout dans l’intérêt du Pays de camoufler la faillite de Schengen-Dublin en allouant plus d’argent et de personnels à un système qui n’a jamais fonctionné ?

Pour se prémunir contre l’immigration de masse et la criminalité transfrontalière, l’UDC n’a jamais cru qu’au contrôle autonome de nos frontières, élément-clé de notre souveraineté. L’afflux de personnes déplacées par la guerre en Ukraine, qui vient hélas s’ajouter à la pression de l’immigration planétaire de masse (dont rien n’indique qu’elle faiblisse), doit-elle nous inciter à réorienter notre politique ? Evidemment non ! Au contraire même. Car l’afflux des personnes déplacées (plus de 40’000 en Suisse à un rythme régulier d’environ 1000 par jour) démontre si cela était encore nécessaire l’inefficacité du système Schengen-Dublin à contenir les flux migratoires.

Les 40 douaniers qu’on nous propose d’envoyer aux frontières extérieures, c’est très exactement l’effectif supplémentaire que le Parlement avait autorisé dans le budget 2019. Ces personnels ne seraient-ils pas plus utiles, comme c’était alors l’idée, à nos frontières plutôt que dispersés sur le pourtour d’une frontière qui n’en a jamais été vraiment une et qui, de fait, n’en est actuellement plus une avec l’Ukraine ?

Ce développement – un de plus – de l’acquis de Schengen, c’est un pas de plus dans une direction que l’UDC a toujours refusée : une intégration toujours plus poussée de la Suisse au sein de l’UE.

Alors que nous devons faire face à une crise migratoire sans précédent, l’heure n’est certainement pas à baisser la garde à nos frontières. Elle est bien plutôt à un changement de cap radical qui doit nous conduire à reprendre le contrôle autonome de nos frontières. La première étape de cette révolution nécessaire, c’est de dire NON, le 15 mai, à ce bricolage coûteux et inefficace de Frontex. Il en va de notre sécurité et de notre indépendance.

Jean-Luc Addor
Conseiller national
Vice-président de l’UDC du Valais romand

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