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Nouvelle constitution: les lignes directrices de l’UDCVR & Union des Citoyens

En conférence de presse, l’UDCVR a présenté les lignes directrices et philosophiques qui gouverneront nos travaux:

L’identité valaisanne… chrétienne !? , par Damien Raboud, député-suppléant

Mais quelle mouche nous a donc piqué pour que nous, candidats de l’ « UDC et de l’Union Des Citoyens », nous défendions mordicus le préambule de notre Constitution cantonale « Au Nom de Dieu Tout-Puissant », qui au passage et pour rappel, est semblable à celui de la Confédération suisse ?

Personnellement, et je pense pouvoir m’exprimer au nom de la plupart des candidats de nos listes, nous sommes fiers d’être engagés sur les seuls listes ayant un message clair et net sur la question. Oui nous sommes attachés l’enracinement chrétien de notre Canton, nous le disons et nous souhaitons le défendre avec toutes celles et ceux qui dans ce Canton, sont fiers et/ou se réclament de cet héritage millénaire.

Nous ne souhaitons pas, comme cela a pu être dit par d’autres, partir d’une feuille blanche comme si les 200 ans passé du Valais en tant que Canton, bien plus pour le Valais chrétien, n’avaient été qu’un épisode, transitoire et parmi d’autres, pour en arriver là où nous en sommes aujourd’hui. Nous appartenons à ce mouvement du monde qui estime que les individus ne sont pas interchangeables à souhait et qu’ils ont des racines, un ancrage, une filiation à une terre, une culture, une religion.

Alexis de Tocqueville disait très justement que « lorsque le passé n’éclaire plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres ». Pour nous, et mes amis-candidats de nos listes, cette phrase fait sens, nous parle et mérite que l’on s’y attarde quelque peu.

Mais concrètement, comment et pourquoi défendre cette phrase ainsi que la présence de notre proximité avec la chrétienté dans la Constitution du 21ème siècle, cela bien sûr, en sortant du conservatisme le plus élémentaire ?
– Tout d’abord, nous estimons, quelles que soient nos croyances propres, que l’ancrage chrétien du Valais n’est pas uniquement spirituel mais également, pour une majorité de valaisannes et valaisans, culturel.
– Pour s’en persuader, nous avons retenu qu’en 2014, l’initiative dite « Pour un Valais laïc », fut mal accueillie par le peuple valaisan et que la récolte de signatures, à aucun moment, n’a pris au sein de la population.
– Il y a dans ce Canton, aujourd’hui déjà, ce que l’on pourrait qualifier de « laïcité de fait » (principe de la neutralité religieuse de l’Etat), la théocratie invoquée par certains initiants de 2014 n’étant qu’une vue de l’esprit pouvant être assimilée à une forme de « christianophobie de fait ».
– Nous observons, bien malgré nous, que le modèle français de laïcisation de la société voulu lors de la rédaction de la « loi de 1905 », qui est disons-le, clairement le modèle repris par bon nombre de candidats et de forces politiques dans cette Constituante, est un échec total à plus d’un titre et qu’il fait le lit de la montée en puissance de l’islamisme notamment (notons que Macron a annoncé ces derniers jours vouloir modifier cette fameuse loi).
– Nous sommes convaincus que d’avoir une invocation identique dans les constitutions fédérales et cantonales manifeste un attachement au lien fort et important qui nous lie à la Confédération helvétique.
– Nous savons que l’affirmation de ce que nous sommes, sans jamais nous renier, aidera à ce que les nouveaux arrivants s’intègrent / s’assimilent même, dans les meilleures conditions qui soient, sans quiproquos ni mal-compréhension à l’endroit de ceux qui les accueillent. On parle bien là, concrètement, d’un ciment de cohésion contre toutes sortes de communautarisme indésirables sur notre territoire.

Pour toutes ces raisons, nous défendrons l’enracinement du Valais dans la civilisation qui est la sienne, à savoir, une civilisation à la fois européenne et chrétienne.

Proximité : des institutions proches des citoyens, par Laurence Logean, infirmière

L’UDCVR s’engage pour le respect de l’autonomie communale. Comme la famille à l’échelon de la société, les communes constituent sur le plan politique le maillon de base. Le canton ne devrait assumer uniquement les tâches qui excèdent la capacité des districts et des communes ou qui nécessitent une réglementation uniforme.

Dans cet esprit, les fusions de communes ne sauraient être imposées. Cette décision doit appartenir aux citoyens des communes concernées. Les fusions de communes tendent à la dilution de celles-ci dans des grands ensembles. En effet, fondre la commune dans des agglomérations, des régions, c’est noyer les individus dans une construction technocratique ignorante des réalités humaines, c’est limiter le citoyen dans son droit à la parole, c’est lui refuser la possibilité de s’adresser à des dirigeants proches, familiers des coutumes locales et non à une administration sans visage.

Quant aux districts ils constituent des circonscriptions administratives qui reflètent admirablement la diversité des mentalités valaisannes. C’est pourquoi cette révision constitutionnelle doit être l’opportunité de revaloriser ces entités qui incarnent les particularités locales. Concrètement, nous proposons l’instauration d’une double majorité du peuple et des districts concernant les modifications constitutionnelles. Cela signifie que les actes constitutionnels devraient être acceptés par la majorité des votants et la majorité des districts sur le même modèle de la Confédération avec la double majorité peuple et Cantons.

S’en prendre à ces deux entités, communes et districts, c’est une manière de s’attaquer aussi aux droits d’eau des communes concédantes alors que 60% des redevances partent déjà au Canton par le biais de l’impôt spécial, et c’est une manière aussi de transformer nos régions de montagne en parc naturel. Mais il y a des gens qui y habitent dans ces régions et qui ne veulent pas être des singes en cage, mais des acteurs de notre beau canton.

Il faut garder nos communes et nos districts, les revaloriser et non les noyer dans des grandes circonscriptions où leurs intérêts passeront après ceux des grandes villes.

Il est du devoir de l’Etat et des communes de favoriser également une agriculture de proximité, local. Les familles paysannes qui assurent ces prestations importantes méritent un revenu raisonnable. Il s’agit de soutenir la production agricole indigène tout en supprimant toutes les contraintes bureaucratiques et inutiles.

Dans le domaine de la santé maintenant, toujours dans cette optique de proximité, l’Etat et les communes doivent notamment favoriser l’implantation de médecin généraliste dans chaque région et le soutien à domicile des personnes âgées pour leur permettre de rester le plus longtemps possible dans leur environnement naturel. (Il s’agit aussi d’encourager les EMS au partage de leur expérience pour le mieux-être de leurs habitants). Nous ne devons pas voir la personne âgée comme une charge mais bien une richesse que nous devons protéger et entourer. La dignité humaine est inviolable et cela de la conception jusqu’à la mort. Nous ne devons pas parler de coûts de la santé des personnes âgées, de prise en charge mais bien de soutien à ces dernières qui ont souvent cotisé durant toute leur vie et ont le droit de bénéficier de soins de qualité, quels que soient leur âge et leur état de santé.

La proximité est aussi celle de l’emploi. L’Etat doit se montrer exemplaire. Il doit prendre les mesures nécessaires pour que toute personne vivant sur son territoire soit, à qualifications égales, privilégiée sur le marché du travail par rapport aux personnes venant de l’étranger, en particulier dans les entreprises publiques ou paraétatiques et au sein du personnel de l’Etat. Nous proposons d’inscrire ce principe dans la Constitution.

L’emploi et l’économie au service du citoyen, par Cyrille Fauchère, président de l’UDCVR, Conseiller municipal et Député

Après avoir traité de ces deux premiers points que l’UDCVR a souhaité mettre en exergue – l’identité et la proximité -, il m’échoit de vous présenter deux autres thèmes qui vont fortement orienter les travaux des constituants issus des rangs de l’UDCVR.

L’emploi est un thème qui mérite d’être abordé dans notre future Constitution. A la fois d’un point de vue plus philosophique, qui rappellerait que notre canton est un canton où la valeur du travail a gardé toute son importance, mais aussi d’un point de vue pratique comme une sécurité à laquelle tout citoyen responsable a le droit d’aspirer. L’article 12 de la Constitution rédigée par l’UDCVR précise que chaque individu doit pouvoir subvenir à ses besoins dans des conditions équitables. L’UDCVR souhaite que le travailleur indigène soit privilégié à l’embauche, de manière systématique dans les administrations publiques et paraétatiques et sous forme d’encouragement dans l’économie privée. Les acteurs du monde du travail doivent être impérativement protégés des effets de la substitution (remplacement d’un travailleur indigène par une personne provenant de l’étranger) et de la sous-enchère salariale, conséquence de l’arrivée de nombreux travailleurs étrangers arrivés par les méfaits d’une libre-circulation déréglée. En privilégiant le citoyen valaisan sur le marché de l’emploi, nous témoignons d’un soutien explicite aux minorités linguistiques et alpines de ce canton qui peuvent à la fois continuer à vivre dans les régions où ils ont grandi et s’y établir de manière durable avec leur famille.

L’économie au sens large est également une préoccupation que l’UDCVR veut voir apparaître dans la nouvelle Constitution. En effet, ces dernières années l’Etat du Valais s’est trop souvent laissé embarquer dans des projets pharaoniques dont les retombées sur la population ne sont pas explicitement avérées. On pense ici bien sûr à la troisième correction du Rhône qui engloutit des milliards de francs et des hectares de terres agricoles en une espèce d’alchimie malsaine entre certains principes politico-écologiques et une industrie du gros œuvre qui s’assure des décennies de mandats. De tels projets se conduisent non seulement au détriment d’une agriculture de proximité, mais surtout ils impliquent le délaissement de l’entretien de nos routes, de notre patrimoine bâti ou encore de nos forêts protectrices. L’entêtement de nos gouvernants dans de tels chantiers a un impact considérable sur les finances de l’Etat, car trop souvent les montants investis sont mal évalués et la facture ne cesse d’augmenter. C’est la raison pour laquelle, à défaut de changer le passé, l’UDCVR souhaite influencer l’avenir et conserver à tout prix le double-frein à l’endettement dans la future Constitution. Apparaissant dans l’article 77 de la notre Constitution, il garantit une saine utilisation des deniers de l’Etat en favorisant des projets au service de l’ensemble de la population et en garantissant une gestion équilibrée des finances de l’Etat, utile aux générations futures.

Les douze travaux de l’UDCVR
La liste UDC & Union Des Citoyens, consciente de l’importance de la mission des constituants, s’est mise sérieusement au travail et n’arrivera pas les mains vides à la Constituante. Une constitution a été rédigée par un collège de juristes dont le point de départ a été l’actuelle Constitution valaisanne en vigueur. Cette dernière a été dépoussiérée des dispositions désuètes et certains termes surannés ont été modifiés. Les solutions proposées s’inspirent d’une analyse comparative des normes constitutionnelles suisses (fédérale et cantonales) ou étrangères.

Les choses dont on a déjà parlé
1. L’article 12 du projet (ci-après pCst) inscrit le principe de la priorité accordée aux Suisses à l’embauche.
Les thèmes phares de l’UDCVR
2. L’UDCVR prévoit une interdiction de se dissimuler le visage dans le domaine public (art. 11 pCst.).
3. La fonction préfectorale et des conseils de district doivent être supprimés. Différentes modifications rédactionnelles tendent au renforcement de l’autonomie communale (art. 50 al. 2 et 54 pCst.).
4. Le Conseil d’Etat doit être élu au système proportionnel (art. 64 pCst.).
5. Dans l’optique de favoriser la transparence et la confiance de la population dans ses institutions, nous voulons demander aux candidats aux hautes fonctions publiques d’annoncer leur éventuelle appartenance à une société secrète (art. 70 pCst.).
Les nouvelles propositions
6. L’UDCVR proposera une consécration constitutionnelle de la notion de bien commun (art. 4 pCst.)
7. Les princips de subsidiarité (art. 6 pCst.), du fédéralisme (art. 7 pCst.) et de la responsabilité individuelle et sociale (art. 8 pCst.) sont explicitement mentionnés.
8. Une nouvelle compétence au doit être attribuée au Grand Conseil. En effet, le Parlement devrait approuver l’ouverture de tout processus législatif intercantonal (art. 24 let. f pCst.).
9. Nous demandons encore la généralisation du droit d’initiative communal (art. 53 pCst.).
10. Une modification de la législation doit permettre aux fonctionnaires de siéger au Grand Conseil, à l’exclusion des cadres supérieurs (art. 69 al. 6 et 7 pCst.).
11. Dans le but d’obtenir une plus juste répartition des tâches entre l’Etat et des communes, nous entendons inscrire le principe « qui commande paie et qui paie commande » dans la Constitution (art. 71 pCst.).
12. Nous souhaitons également garantir le libre choix de l’école (art. 72 pCst.).

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