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Stratégie Force Hydraulique : le contexte énergétique actuel

L’énergie est une ressource vitale pour toute civilisation. La Suisse, pays moderne à l’économie florissante a besoin d’un approvisionnement énergétique fiable en tout temps. Durant l’année 2014, il a été produit en Suisse 69372 millions de kilowatts d’énergie électrique, pour une consommation de 62281 millions de kilowatts. A noter aussi que le marché de l’électricité est ouvert, et que ces deux dernières années la Suisse à importer à peine moins d’électricité que ce qu’elle en produit.

Plus de la moitié de la production nationale de l’électricité provient de l’hydraulique (54%) de la production nationale d’électricité puis le nucléaire 40% et complété par la production thermique et divers renouvelables (6%). L’énergie nucléaire fournit de façon permanente une énergie bon marché à puissance constante, appelée énergie de ruban. Quant aux installations hydroélectriques, elles permettent de stocker l’eau pour la turbiner lorsque la demande est la plus élevée en injectant très rapidement une quantité supplémentaire d’électricité sur le réseau que l’on nomme énergie de pointe. Cette dernière possède une valeur sensiblement plus élevée que l’énergie de ruban. Il existe aussi l’énergie de super pointe, dont la valeur est encore supérieure, qui consiste à fournir dans un délai extrêmement une quantité très importante d’électricité. A titre d’exemple, les aménagements de Grande-Dixence et Cleuson-Dixence réunis permettent de mettre à disposition sur le réseau en quelques minutes une puissance équivalente à une grande centrale nucléaire.

L’abandon progressif du nucléaire marque un changement de paradigme dans la politique énergétique, l’énergie de ruban de nos centrales nucléaire étant amené à disparaître d’ici 2035. Pour y remédier, les autorités espèrent pouvoir développer le solaire, l’éolien et le gaz comme élaborée par l’Office fédérale de l’énergie dans le cadre sa stratégie 2050.

La sortie du nucléaire, telle que souhaitée par le Parlement fédéral, risque fortement de porter atteinte à la rentabilité de certains de nos aménagements hydroélectriques, notamment ceux utilisant le « pompage-turbinage ». Avec cette technique, l’eau est pompée de nuit lorsque l’énergie est bon marché grâce au nucléaire pour être stockée puis turbinée lorsque la demande l’exige. La différence entre le prix de pompage et le prix du kWh turbiné sera ainsi nettement moins intéressante à l’avenir. De son côté, l’électricité solaire ou éolienne bénéficie d’une «priorité d’injection», c’est-à-dire qu’elle est écoulée en priorité sur les réseaux électriques. De plus, elle est massivement subventionnée, ce qui incite les exploitants à surproduire. Ainsi, les prix de gros de l’électricité sont tirés à la baisse durant les pics de production éolienne ou solaire, jusqu’à, ponctuellement, devenir nuls et parfois négatifs.

Néanmoins, cette situation devrait rendre tout aussi central le rôle de « batterie des alpes » de nos barrages qui devront pallier à l’instabilité de ces nouvelles énergies renouvelables. L’énergie solaire ou éolienne pourrait couvrir à l’avenir une partie de la demande électrique à midi et par grand vent, mais qu’en sera-t-il par journée sans vent ou de nuit ?

Jean-Philippe Gay-Fraret
Président de l’UDC du district de St-Maurice
Conférence de presse UDCVR du 2 juin 2015

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