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Loi sur le voile à l’école : Le début d’un pacte d’acier et de cœur.

Le terrorisme alimente l'extrême droite qui alimente le terrorisme à son tour par des solutions simplistes; l'un justifie  l'autre; ils se nourrissent l'un de l'autre… Ce type de phrases prononcées par les piliers de la bien-pensance  que je ne nommerai pas car ils sont légions dans la presse et les partis gouvernementaux actuels, se retrouvent systématiquement dans les propos de journalistes complices qui les reprennent parce qu'ils sont bien énoncés. Telle est la quadrature de pensée des non-conformistes, de tous ceux qui essaient de penser le problème par eux-mêmes ou par leurs recherches personnelles, et de tous ceux qui, autres que convaincus par la machine à laver médiatique,  pensent avec pertinence que les dégâts innombrables de la police de la pensée actuelle, relayée par une presse poubelle aux abois de son avenir, est extrêmement dangereuse. Essayons de voir en quoi les propositions de la dite Extrême Droite actuelle sont plus pertinentes et en quoi l'argumentation simpliste mais répétitive de la Gauche et d'un Centre impotent est inepte mais manipulatrice voire manipulée.
 
L'ennemi public depuis le 11 septembre 2001 c'est l'islamisme. Hors, après avoir, comme beaucoup d'autres, démontré à quel point l'islamisme et l'Islam, projet politique violent par ses textes, est à l'un ce qu'est la main et à l'autre le gant qui la recouvre, il n'y a toujours pas de prise de conscience de ce que les musulmans modérés ou reconvertis nous disent dans de nombreux livres. Pire, ces explications, développées et argumentées, sont systématiquement discriminées par une presse occidentale trop sûre de la capacité de l'Occident à absorber, par le temps et ses bons sentiments ou sa supériorité, des hordes de prédicateurs et soldats de Dieu quand ce ne sont pas simplement de pauvres gens incultes d'autre chose que leur croyance obligatoire.

 
Dans ce contexte de guerre larvée rappelée par les chefs d'Etats touchés par les attentats, la Gauche et la Bien-Pensance des bisounours, et autres libertaires, plus soucieux de leur mariage libre et autres sujets liés à la procréation in-vitro que de la question du bien commun, font tout ce qui est en leur pouvoir pour minimiser le problème. Ces idées sont relayées comme en écho par une presse toujours prête à parler de ce qu'elle refuse de voir. Pire, ils en arrivent à faire douter, avec l'aide surprenante de "penseurs politiques" tels que par exemple Pascal Couchepin dans ses chroniques d'un autre âge, trop content de trouver enfin un petit défaut apparemment exploitable à la dernière publication d'Oscar Freysinger, apportant son dixit, certes pontifical mais terriblement vieillissant pour ne pas dire téléphoné et ostracisant genre "Les mesures injustifiées de l'UDC ont besoin d'une guerre et bla bla bla…". Sauf que la guerre est bien là.
 
Quel est le projet de l'Initiative contre le Port du Voile à l'Ecole ? En quoi est-il très supérieur aux aboiements des loups hurlants d'une soi-disant société civile uniquement liée et structurée par le combat anti-UDC ? Voyons cela, enfin, tentons de le voir avec un peu de cette naïveté trop pure qui définit les gens qui ont des valeurs allant au-delà de calculs politiciens et d'associations dangereuses mêlant soumission et féminisme.
 
La fermeté dans nos convictions : Face à la montée de l'islamisme, donc de l'Islam dont il est le bras armé, nos sociétés, contrairement aux sociétés anglo-saxonnes, ont opté pour l'affirmation de nos valeurs et la défense de ces dernières dans un concept de respect mutuel et de négociation. Hors, force est de constater que nos autorités, plus soucieuses de leurs élections probables par un Islam en progrès, que du maintien des principes fondateurs de nos sociétés modernes, à la fois laïques, fortement cultivées et d'une évolution Judéo-chrétienne des Lumières,  cèdent régulièrement du terrain à des revendications islamiques sans contrepartie. Je tiens beaucoup à ce complément circonstanciel dans ma phrase : "sans contreparties".
 
Le principe de base de ces adaptations envisageables dans l'assimilation des musulmans, croyants ou non, serait l'affirmation de la non négociabilité de nos valeurs fondamentales. Hors il n'en est rien : Les piscines deviennent peu à peu mono sexuées alors qu'il nous a fallu des combats acharnés pour que garçons et filles puissent être non pas "mélangés" mais confrontés dans leurs différences par un apprentissage dès l'enfance du respect mutuel au travers de l'école mais aussi de ses activités externes.
 
Les jeunes filles ne peuvent plus porter une tenue quelque peu provoquante, et par là tester innocemment les effets de leurs atours pendant leur adolescence sans risquer de se faire traiter de toutes sortes de quolibets plus dégradants les uns que les autres. Les jeunes garçons sont non seulement confortés mais pourraient bien être dévoyés par de jeunes idiots encore impubères et  déjà formés par leurs parents à la méfiance envers le sexe opposé et aux jugements de valeurs sexués envers leurs sœurs dans les cours de récréation. Les femmes enfin, savent parfaitement ce qu'elles sont en train de perdre des droits acquis de la révolution sexuelle, non pas du fait d'une maladie sexuellement transmissible, mais simplement de par l'acceptation, par une Gauche étonnamment compréhensive, d'une attitude phallocratique plus violente et plus humiliante encore qu'elle ne l'a jamais été même du temps de nos grand-mères.
 
Dans les motivations de ceux qui ne croient pas qu'il faille attendre sans rien faire il y a la volonté de proposer des mesures de protection des mineurs. Ce n'est pas un pis-aller, pas plus qu'une argutie électoraliste. C'est une mesure fondamentale proposée par des gens qui ouvrent les yeux sur une réalité en marche que nous n'arrêterons pas. La migration est une réalité, elle ne fait que commencer; ses causes ne sont pas seulement la guerre ou la pauvreté. Il y aura encore et encore des migrations massives notamment pour causes climatiques. Hors exiger des limites, fixer des mesures minimales à même de nous donner une chance d'intégrer ces personnes en conservant une chance de voir nos civilisations et nos cultures multiples préservées ne devrait pas être méprisable, même aux yeux de la gauche, et surtout pas aux yeux de partis "démocratiques" que l'on sent tentés par une politique du pire. Le Pire on en a déjà des exemples.
 
Proposer un espace scolaire totalement dénué de prosélytisme permettant aux jeunes filles de vivre leur puberté naissante dans l'anonymat et le respect et éviter aux jeunes musulmans et autres garçons pubères et parfois idiots de faire subir, avec l'autorité de leurs pairs, un apprentissage testostéronique, me semblent des projets parfaitement défendables.
 
Pour cela certaines conditions sont nécessaires : D'un côté, la dénonciation des idéologies dévoyées pour causes politiciennes ou électoralistes. Je parle ici à la fois des herméneutiques socialistes qui, à force de contorsions, parviennent à un grand écart pour le moins vertigineux: de Simone de Beauvoir à Tariq Ramadan. De l'autre, le démontage des croyances généreuses qui ont certes le bénéfice du cœur mais prennent le risque, on ne peut plus évident, de la manipulation béate. Il n'est qu'à lire les écrivains et les féministes arabes ou d'autres philosophes et penseurs émancipés de ces questions pour s'en rendre compte.
 
La déconstruction des arguments faussement humanistes est un travail de longue haleine tant il est ancré dans l'espoir que nos sociétés ont placé dans l'évolution humaine. Cette évolution s'est crue linéaire mais se voit aujourd'hui confrontée aux abîmes du Moyen-Âge et de la théocratie politique. Cet humanisme occidental est clairement instrumentalisé par une Gauche éperdue qui comprend confusément qu'elle a dépensé  trente ans de trop à stigmatiser et à détruire toute forme d'enracinement culturel. Hors cet enracinement est protecteur.
 
 
La mise en place d'espaces scolaires sacralisés, intouchables, est tellement importante qu'il serait souhaitable que la "société civile", décrite par cette "Gauche de l'hivers 2015", prenne conscience qu'elle doit être une vraie société civile, pas une association d'opportunités. Cette dernière est faite à la fois des forces parlementaires et populaires qui, si cette division politicienne échoue, réussira à nous proposer à nous, Valaisannes et Valaisans, un projet capable à la fois d'intégrer nos futurs amis du Muslim tout en exigeant sans concession la contrepartie minimale et naturelle que toute société moderne est en droit d'exiger: Le respect et l'assimilation de nos us et coutumes et non leur  remplacement par une idéologie qui ne veut pas associer sa Foi à notre Modernité, tout en s’accommodant de ses bénéfices par ailleurs !
 
Nos enfants sont notre avenir et je ne veux pas qu'ils subissent ce que moi j'ai subi,  alors que le Concile Vatican II n'avait pas encore accouché d'un semblant de modernité que Mai 68 établira en force et comme inaliénable, enfin c'est ce que nous avons cru pour un temps. C'est le moment pour nos autorités de proposer un vrai pacte à nos invités; un pacte d'acier et de cœur et pas juste une ouverture pour cambrioleurs autorisés. Si elles ne le font pas, le Peuple en décidera.
 
Christian Addy
 
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