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Jean-Luc Addor à l’interview

Notre Conseiller national, candidat à sa réélection et au Conseil des Etats a été interviewé par Le Journal de l’Immobilier du 6 septembre 2023. Voici le texte de cet entretien, que vous pouvez retrouver sur https://jim.media/articles-jim/articles-de-une/elections-federales-du-22-octobre-2023/ :

 

– Vous siégez au Conseil National depuis 2015. Votre enthousiasme est-il toujours aussi fort?

 

Evidemment ! Car la tâche est passionnante. Et immense aussi. Car la Suisse va mal. Elle fait face à des tentatives de déconstruction sur les fronts les plus divers : de la neutralité au langage (avec le langage épicène) en passant par la famille (pressions du lobby LGBTQ+++) et par l’appel presque général à l’immigration plutôt que de miser sur la formation des Suisses, sans parler de l’invasion migratoire que notre pays subit passivement comme presque tous les pays d’Europe. Après huit ans de Conseil national, avec les réseaux que j’ai pu me constituer à Berne et ailleurs, je pense pouvoir mettre une expérience utile au service du Valais et de la Suisse.

 

– Quelles seront vos priorités lors de la prochaine législature?

 

  1. Défendre le pouvoir d’achat des gens qui travaillent dans ce pays, ainsi que des retraités (en agissant notamment sur les coûts de l’énergie et sur les primes d’assurance maladie).
  2. Stopper la surpopulation, dont l’immigration est la cause unique. C’est ça, l’écologie : stopper la pression toujours croissante sur notre territoire, nos infrastructures, la demande en énergies ou encore en prestations sociales et de santé, facteur décisif dans la hausse des prix des terrains et des loyers,
  3. Restaurer la neutralité et l’indépendance de la Suisse face à l’OTAN, donc aux USA.

 

– Vous êtes très attaché à l’indépendance de la Suisse et à l’armée de milice. Estimez-vous que les choix diplomatiques du Conseil fédéral, notamment dans le cadre du conflit en Ukraine, ont été dommageables pour la neutralité?

 

C’est peu dire ! En réalité, en s’alignant servilement sur les sanction décidées par d’autres dans cette guerre certes proche de nous, mais qui n’est pas la nôtre, par l’otanisation rampante de notre politique de sécurité, le Conseil fédéral a ruiné la crédibilité de notre neutralité. Celle-ci n’est bientôt plus, dans sa bouche, qu’un mot auquel la Russie, au premier chef, a cessé de croire depuis le début du conflit.

 

– Quelle stratégie notre pays devrait-il suivre à votre avis, pour assurer au mieux son rôle international, la protection de la population et la défense de ses intérêts?

 

En lien avec la guerre en Ukraine, la Suisse doit redevenir capable de parler à tous les protagonistes sans apparaître comme partie à une guerre qui n’est pas la nôtre (elle ne profite qu’aux USA, qui vendent leur gaz de schiste et font tourner leurs usines d’armement en divisant l’Europe de la Russie et plus encore à la Chine, qui reste habilement à l’écart en poursuivant sa progression silencieuse visant à s’assurer le contrôle d’entreprises, d’infrastructures et de pays-clés). En mettant à disposition ses diplomates, ses bons offices et la Genève internationale, elle doit redevenir ce pays qui se met au service de la paix plutôt que de souffler avec Joe Biden sur les braises d’une guerre dont les pays européens sortiront plus affaiblis encore qu’ils ne le sont déjà.

 

– Au cours de ces années bernoises, avez-vous le sentiment que la tâche des élus s’est alourdie? En d’autres termes, peut-on facilement concilier une profession libérale comme la vôtre, un mandat fédéral et une vie de famille?

 

La tâche s’est effectivement alourdie. Les parlementaires qui, comme moi, conservent une vraie activité professionnelle sont de plus en plus rares. Nous sommes aux limites du parlement de milice. Des réflexions s’imposent pour donner aux parlementaires les moyens de s’assurer davantage l’appui de collaborateurs pour « régater » avec les professionnels de l’administration. Ainsi déchargés, nous ferons effectivement moins souffrir nos familles…

 

– L’UDC, votre parti, est le premier de Suisse. Quel type de relations préconisez-vous avec les autres partis de droite et du centre? Les alliances souvent fructueuses nouées dans divers cantons marquent-elles la fin d’un certain ostracisme de la part de partis de droite plus modérée?

 

Après l’inévitable compétition des élections, je souhaite que les partis que l’on dit « bourgeois » recommencent à se parler plus, dans l’intérêt du Pays. Le succès de certaines alliances doit effectivement nous encourager dans cette voie.

 

– L’attachement des Suisses à la politique, à la défense nationale, à la neutralité, va-t-il décroissant selon vous?

 

Je n’en suis pas sûr. Mais c’est un risque et un défi pour le monde politique. C’est tout particulièrement le cas, si l’on songe à la démocratie directe, si, trop souvent, comme il l’a fait avec l’immigration de masse ou encore avec l’expulsion des étrangers criminels, le Parlement ignore délibérément la volonté du peuple. Le danger, c’est de saper la confiance des citoyens dans cet outil unique au monde qu’est notre démocratie directe.

 

– Les mesures fédérales et cantonales visant à lutter contre le dérèglement climatique sont-elles à votre avis suffisantes, exagérées, insuffisantes?

 

A l’évidence exagérées. La Stratégie énergétique 2050 a échoué. L’abandon annoncé du nucléaire est une catastrophe annoncée. A juste titre, avec l’UDC mais contre presque tout le monde politique, les Suisses ont refusé la loi CO2. Les perdants de cette votation qui veulent garantir un approvisionnement en énergie sûr et à des prix abordables doivent enfin cesser d’avoir peur de la gauche et des verts et faire confiance à la majorité des citoyens qui les élisent. Ne rien faire n’est certes pas une option. Le défi, certes de taille, c’est d’encourager les citoyens, sans imposer ni taxer, à prendre des mesures réalistes et supportables financièrement.

 

– Quelles seraient les conditions idéales, à vos yeux, pour que la Suisse de 2050 soit prospère et heureuse?

 

Restaurer notre neutralité, reprendre le contrôle de l’immigration, garantir un approvisionnement en énergie sûr et aussi autonome que possible (nucléaire, hydro-électricité) et laisser les gens et les entreprises travailler (c’est mon côté libéral), toutefois sans laisser personne au bord de la route parmi ceux qui travaillent ou les retraités (ça s’appelle la solidarité).

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