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Le Grand Conseil doit s’occuper des Valaisans, pas se prendre pour l’ONU

Suite au traitement de la résolution « Agir en urgence pour un cessez-le-feu à Gaza et la fin des hostilités. Sauvons des enfants innocents. », le groupe UDC, par la voix de Blaise Melly, a pris la parole pour rappeler à quoi sert le Grand Conseil:

Ce Parlement est aujourd’hui submergé. Le Service parlementaire valaisan, dans sa brochure de législature, a documenté l’augmentation marquée du nombre d’interventions parlementaires déposées durant les 20 dernièress années. L’année passée, le Nouvelliste écrivait «Trop d’objets déposés au Grand Conseil». «Les élus croulent sous le poids des objets parlementaires». C’est une réalité : nous étouffons notre propre institution.

Et pourtant, on nous demande ici de débattre d’un objet qui n’aura de toute façon aucun effet concret, qui ne relève absolument pas de notre compétence, et qui n’est pas une tâche cantonale. Ce n’est pas le rôle d’un parlement cantonal de se prononcer sur les affaires internationales. Notre légitimité, notre mandat, et notre temps, doivent être consacrés aux affaires valaisannes. Chaque heure de séance ici coûte au contribuable. Elle devrait être employée à résoudre les nombreux défis de notre canton. Et nous en avons assez. Mais on détourne notre temps pour une résolution symbolique.
Accepter cette résolution, reviendrait en outre à ouvrir la boîte de Pandore. Faudra-t-il désormais adopter une résolution pour chaque conflit ? Pour les victimes de Boko Haram au Nigéria, pour les chrétiens d’Orient en voie de disparition ? Pour le Soudan, l’Ukraine, les Ouïghours ou les Rohingyas ? Et pourquoi les auteurs de ce texte n’ont-ils pas réagi après les massacres d’Israéliens perpétrés par le Hamas le 7 octobre ? Existe-t-il un classement implicite des tragédies qui méritent une résolution, et d’autres non ?
Nous ne sommes ni le Parlement fédéral, ni le Conseil de sécurité de l’ONU. Et nous ne pouvons pas, à chaque drame du monde, faire semblant d’avoir un pouvoir que nous n’avons pas.

Alors soyons honnêtes : cette résolution, c’est du théâtre. En la lisant, on a un peu l’impression d’assister aux affirmations d’un candidat à un concours de beauté.

Et on aurait envie de répondre :

Oui, nous aussi, nous sommes pour la paix dans le monde.
Oui, nous aussi, nous pensons que les enfants ont droit à la vie, à la sécurité, à la dignité et à l’avenir.
Oui, nous aussi, nous condamnons les bombardements sur les zones civiles, les hôpitaux, les écoles.
Oui, nous aussi, nous demandons la fin des violences, des privations, des souffrances.
Mais non, ce n’est pas ici, dans ce Parlement cantonal, que nous pouvons changer cela. Et prétendre le contraire, c’est flatter les bons sentiments au lieu de faire notre devoir.

Je vous invite donc, chers collègues, à garder les pieds sur terre, à respecter notre mandat cantonal, et, par conséquent, à rejeter cette résolution.

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