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Pour un plan Vigipirate suisse

Lundi dernier, en réponse à une question du Conseiller national Jean-Luc Addor http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20155630, Mme Simonetta Sommaruga a jugé inutile l’élaboration d’un dispositif analogue au plan Vigipirate français. Considérant cette réponse comme inadaptée à la situation, Jean-Luc Addor a insisté, cette fois-ci par une motion “pour un plan Vigipirate suisse” http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20154248 dont voici le texte :

Les drames qui ont récemment ensanglanté la France ont conduit certains responsables du domaine de la sécurité à poser la question de l’opportunité, pour la Suisse, sans porter atteinte à la structure fédéraliste de notre pays, de se doter d’un véritable plan Vigipirate.

En réponse à ma question 15.5630 “Un plan Vigipirate suisse ?”, la Cheffe du DFJP a déclaré que le dispositif mis en place, notamment la Task Force TETRA, serait suffisant et aurait fait la démonstration de sa capacité à permettre des décisions et des actions rapides.

En réalité, TETRA constitue avant tout une plate-forme d’échange de renseignements à caractère essentiellement policier et sans véritables compétences opérationnelles. On n’entraîne pas suffisamment (ou à une échelle insuffisante) les personnels issus de corps divers aux subordinations diverses à travailler ensemble sur le terrain avec une même doctrine d’engagement (car seuls sont vraiment efficaces des dispositifs entraînés à l’échelle 1/1). Surtout, des dispositions insuffisantes sont prises pour entraîner la montée en puissance qu’exigerait, de la part d’une armée de milice comme la nôtre, notamment en termes d’instruction, un engagement subsidiaire tel que le prévoit la constitution fédérale en cas de menace grave pesant sur la sécurité intérieure (art. 58 al. 2 Cst.). Or, pour le cas où la menace exigerait l’engagement de la totalité des moyens policiers disponibles, comment peut-on espérer garantir la sécurité des Suisses sans les militaires, y compris des personnels de milice de notre armée qui constitue l’unique réserve stratégique décisive disponible à l’échelon fédéral ? Les divers acteurs cantonaux et fédéraux de notre sécurité ne sont en outre pas suffisamment au clair, au-delà des régions territoriales et des états-majors de liaison cantonaux, au sujet des procédures qui pourraient permettre l’intégration de notre armée dans des engagements subsidiaires d’importance.

Pour garantir la sécurité des Suisses face à l’augmentation de la menace (terroriste notamment), le Conseil fédéral est chargé de prendre les mesures nécessaires pour élaborer et entraîner un dispositif analogue au plan Vigipirate en vue d’assurer une meilleure coordination de l’action des divers acteurs fédéraux et cantonaux de la sécurité (polices, Corps des gardes-frontière, armée. etc.).

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